SOMMAIRE
Introduction
- Les facteurs sociologiques source de conflits dans les pays du golfe
- Islam : source de cohésion des pays du Golfe
- Le pouvoir des dynasties – Répression dans les pays du Golfe & mouvement de révolte
- Mouvance de groupes islamistes
- Le fait minoritaire
- Les facteurs géographiques et l’impact des ressources.
- L’importance des frontières : une unité ?
- L’approche historique
- Les conséquences de l’histoire
- L’enjeu des mers et des détroits
- Le rôle central des ressources
- Un développement non durable
- Question des hydrocarbures sur la scène internationale : alliances & accords.
Conclusion
Introduction
La péninsule arabique est une vaste péninsule située au sud ouest de l’Asie. Elle joue un rôle fondamental en géopolitique du fait de ses ressources naturelles. A l’ouest de la péninsule le berceau de l’islam est présent avec la présence de Médine et de la Mecque. Néanmoins de nombreux conflits sont apparus du fait des minorités mais aussi des fractures identitaires réprimées tant bien que mal. La péninsule est composée de 7 États présentés ci-dessous.
L’Arabie Saoudite, crée en 1981, est le pivot central de l’économie pétrolière dans le monde. C’est une monarchie absolue anciennement sous protectorat britannique. La famille Saoud y règne en maître depuis le XVIIIème siècle. L’Arabie saoudite est le premier exportateur mondial de pétrole dont la vente a commencé après la seconde Guerre Mondiale. L’islam sunnite est la religion de l’État et le pouvoir est wahhabite avec un droit basé sur la Charia. Ce pays est à la tête de la Coopération du Golfe et se considère comme le réceptacle de l’islam le plus pur. C’est un allié de la France et des États-Unis.
Les Émirats Arabes Unis (EAU) composés de 7 émirats est un pays sous ancien protectorat britannique qui a vu son indépendance en 1971. La religion de l’État est l’islam sunnite et la législation est fondée sur la Charia. Cet État est aussi membre du Conseil de Coopération des Pays du Golfe.
Le Koweït est un émirat constitutionnel, anciennement sous protectorat britannique. Son économie est aussi exclusivement basée sur le pétrole.
Concernant Oman, c’est un sultanat sous ancien protectorat britannique. La religion officielle est l’islam ibadiste. La législation est basée quand à elle sur la Charia. C’est le seul pays à ne pas être chiite ou sunnite.
Le Qatar qui était anciennement sous protectorat britannique a pour source majeure de sa législation la Charia. Il fait parti du top 5 des pays avec le revenu le plus élevé par habitant. Le pétrole et le gaz sont deux éléments majeurs des revenus de ce pays. Il est aussi membre du Conseil de Coopération du Golfe.
Le Yémen est une République née dans les années 1990 de la réunion du nord et du sud. Ce pays est connu pour être le fief d’Al Quaida dans la péninsule. Cependant, il est un allié important des États-Unis ayant autorisé des attaques de drones américaines sur le territoire yéménite.
De nombreuses tensions sont apparentes dans cette zone du fait de la position stratégique de la Péninsule arabique et des nombreuses revendications sociales. L’Arabie Saoudite possède le plus grand territoire de la péninsule qui amène à se questionner sur l’influence de l’Arabie Saoudite sur la péninsule Arabique ? Cette domination serait-elle bénéfique ou serait-elle source de déstabilisation ?
Tout d’abord nous aborderons les facteurs sociologiques qui impactent cette zone puis nous aborderons l’importance des délimitations géographiques ainsi que le rôle central des ressources dans les décisions géostratégiques.
- LES FACTEURS SOCIOLOGIQUES: SOURCE DE CONFLITS DANS LES PAYS DU GOLFE:
- Islam : source de cohésion des pays du Golfe:
Les musulmans dans le monde représentent environ 1.2 milliards de fidèles. Le Moyen Orient compte environ 20% de musulmans. L’Islam, désigné comme la « soumission à la volonté de Dieu » est né au début du VIIème siècle avec la prédication de Mahommet.
Les premiers siècles de l’Islam connaissent une civilisation brillante puis s’est atténué dans le temps.
Cette religion se caractérise par un monothéisme strict et par l’appartenance à l’Umma qui comporte 5 piliers (Chahada : profession de foi Salat : 5 prières par jour, Zakat : aumône envers les pauvres, Saoum : jeune lors du ramadan, Hajj : pèlerinage à la Mecque), ainsi que des normes sociales (tel que la prohibition de l’alcool, des interdits alimentaires) ainsi que des interdictions économiques (interdiction du prêt avec intérêt qui découle de la Finance islamique)
L’influence de la loi coranique est très forte dans la péninsule arabique. La charia est la source principale de la législation en Arabie Saoudite et au sein des pétromonarchies.
Le droit pénal et laïc est le même pour tous cependant le droit civil (droit du mariage et de la famille) dépend de la religion de chacun.
- Le pouvoir des dynasties – Répression dans les pays du Golfe & mouvement de révolte:
A la fin de la Grande Guerre, avec la défaite de l’empire Ottoman, la décolonisation s’en est découlé notamment avec le Traité de Sèvres en 1920 et le Traité de Lausanne en 1923. Se sont créés alors des futures pétromonarchies basées sur un fondement religieux : les Etats du Golfe, légitimant la religion de type traditionnel au sein de la configuration de l’Etat. Nombreuses sont les dynasties présentes depuis l’indépendance des États, telle que la dynastie de Al-Sabah au Koweït, Al-Thani au Qatar et la plus connu des dynasties, celle des Saoud. La création du Royaume d’Arabie Saoudite, en 1932, avec la dynastie du clan Saoud est la plus fondamentaliste d’entre toutes. Berceau de l’islam ce fondamentalisme peut s’expliquer par la présence des lieux les plus saints pour les musulmans, la Mecque et Médine. Ainsi, chacune de ces dynasties se réclament de la même légitimité religieuse, tribale et dynastique. Il est à noté que les dynasties des pays du Golfe sont considérées comme plus ouvertes et moins fondamentalistes sur le plan religieux que celle d’Arabie saoudite. Néanmoins ces régimes sont peu crédibles. Cela est démontré en parti par la faible participation électorale et la faible restitution des richesses à la population ce qui mène à de fortes inégalités et donc à de fortes tensions au sein de la Péninsule Arabique (voir Annexe 1). Ainsi cette légitimité religieuse proclamée mène à une très grande corruption qui est un facteur majeur de déstabilisation au sein des pays du Golfe. Ainsi l’organisation Transparency International a établit une carte de la perception de la corruption qui affecte les différents pays, le barème est de 0 à 10 et 0 correspond à une corruption totale et 10 à aucune corruption. La corruption est donc une réalité commune pour les pays du Golfe. En effet l’opposition si elle existe est muselé, l’économie est contrôlée par les clans installés au pouvoir ainsi que par les proches. Par ailleurs les dirigeants sont établis depuis plusieurs décennies et ne correspondent plus forcément aux envies du peuple.
De plus l’Arabie Saoudite a un fort contrôle sur les pays alentours et s’immisce dans les affaires nationales qui s’est d’ailleurs illustré lors des manifestations de 2011 avec les printemps arabes.
Au Yémen, pays considéré comme le plus pauvre de la péninsule arabique, mais ayant paradoxalement de vastes ressource en gaz et ayant aussi en la moindre mesure bénéficié du boom pétrolier par l’exportation de sa main d’œuvre a une population vivant dans des conditions misérables avec des coupures d’eau et d’électricité récurrentes. Le peuple n’a donc aucun contrôle vis à vis des richesses du pays et seule la dynastie en profite. L’Arabie est très attentive à la situation au Yémen et n’hésite pas à s’interposer lors des conflits en étant lourdement armé.
Bahreïn aussi a prit part aux manifestations du printemps arabe : des manifestations en faveur de la démocratie faites en majorité par des chiites qui a elle aussi été fortement réprimé, là encore l’Arabie Saoudite s’est imposé pour réprimer les manifestations.
Au sein de l’Arabie Saoudite de nombreuses oppressions ont lieu notamment en 2013 des activistes libéraux demandant la liberté de religion ont été punis a coup de fouet assorti de 7 ans de prison. La Péninsule Arabique présente donc un déficit démocratique important. L’Oman a aussi été impliqué dans des révolutions mais de même les manifestations ont été réprimées.
- Mouvance de groupes islamistes:
Les groupes islamistes représentent un défi pour la survie des régimes politiques du Golfe. Cette tendance à l’islamisation a décollé dans les années 70 après l’échec de certaines décisions gouvernementales et avec le soutien financier des saoudiens. Les islamistes ont pu renforcer leur influence avec la mise en place de réseaux de solidarité, de services sociaux là ou l’Etat avait abandonné son soutien. L’idéologie des groupes islamistes dénie toute légitimité aux états laïques, nationaliste et moderne voulant suivre le modèle occidental. Ces mouvements islamistes ont été favorisé par l’échec social et économique des régimes étatistes musulman. En effet, comme la carte en annexe 2 le montre, la démographie est un composant important ; la population y est jeune et désœuvrée permettant le succès de l’EI (exemple au Yémen 66% de la population a moins de 25 ans) (voir annexe 3) Par ailleurs cette jeunesse forte démographiquement a aussi un fort taux d’alphabétisation dans les pays du Golfe. le minimum étant 84% au Yémen). Néanmoins avec le marché fermé instauré par les gouvernement grand nombre d’entre eux sont au chômage. L’EI et les autres mouvements radicaux tirent donc à profit cette jeunesse désœuvrée et opprimée afin de les attirer vers leur idéologie.
Très tôt les mouvements islamistes ont reçu le soutien de l’Arabie Saoudite directement et indirectement (tel que Al-Quaida, l’EI, Boko Haram et d’autres) et une partie a ainsi fondée la pratique du djihad. En effet, l’Arabie Saoudite a contribué à faire naitre les groupes islamistes mais désormais combat contre eux. La dynastie a peur du fait que la jeune population désœuvrée se dirige vers l’EI en quête d’un avenir meilleur. Désormais plusieurs attaques ont été commises en Arabie Saoudite, généralement anti chiite, ainsi en mai 2015, l’EI avait revendiqué deux attentats suicide ayant fait 25 morts.
De part sa menace non seulement interne aux pays arabes mais aussi sur la scène internationale une coalition a été formée, mise en place par les Etats-Unis en septembre 2014 et comptant une soixantaine de pays. Une quinzaine de pays prennent part aux frappes et les autres pays se limitent à un soutien logistique ou humanitaire. A noté que l’Arabie Saoudite prend part aux frappes de la coalition anti EI en Syrie ainsi que les Emirats arabes. Le Qatar et le Koweït on mis leurs bases à la disposition de la coalition (voir annexe 4).
- Le fait minoritaire
Au sein des pays musulmans et notamment dans la Péninsule Arabique, les groupes minoritaires sont souvent discrédités et exclus du pouvoir. Les Juifs et les Chrétiens sont néanmoins considérés comme des gens du Livre et bénéficie donc d’un statut (Dhimmi) et ne sont donc pas persécutés mais cantonné à des rôles subalternes.
La principale source de conflit s’impose donc entre les sunnites et les chiites. Les monarchies du Golfe possèdent de fortes minorités chiites. Les chiites représentent moins de 10% des 1.2 milliards de musulmans à travers le monde, cependant leur nombre est majoritaire dans les pays du Golfe ou est concentré la moitié des ressources pétrolières mondiales. 75% à Bahreïn, 27 aux Emirats, 25% au Koweït, 20% au Qatar. De plus les chiites résident surtout dans les régions pétrolières : ils sont socialement et politiquement opprimés par un pouvoir central sunnite qui les considère comme hérétiques. Cela mène à de nombreuses tueries.
- Les facteurs géographiques et l’impact des ressources.
Les populations se doivent de s’adapter à leur environnement naturel pour leurs propres survies, certaines adaptations sont plus difficiles que d’autres. La zone de la péninsule arabique est une zone géographiquement aride avec une excessive chaleur. Par conséquent, les conditions de vie nécessitent une certaine adaptation pour les populations.
Ces dernières ont longtemps répondu à ces conditions climatiques par le nomadisme, créant ainsi un certain équilibre entre évolution des peuples et exploitation des terres. L’évolution de leur mode vie vers celui contemporain a bouleversé cet équilibre, provoquant une nécessité de nouvelles adaptations. Celles–ci ont façonnée le paysage politique et sociale actuelle des pays. Nous essayerons d’expliquer à travers différentes variables, comment les adaptations géographiques et l’exploitation de ressources peuvent être des facteurs de déstabilisation de la péninsule arabique.
- L’importance des frontières : une unité ?
Visuellement parlant la péninsule forme une zone distincte qu’on peut définir assez facilement. Mais en regardant de plus près les 7 Etats qui forment cette péninsules n’ont rien d’unis géographiquement ni géopolitiquement parlant.
- L’approche historique
Les frontières dans la péninsule Arabique jouent un rôle important dans la délimitation des pouvoirs de chaque Etats. Les frontières sont des vecteurs de l’influence politique, il se doit donc que chaque frontière soit solidement définie. Cela pour qu’aucune tension n’émane d’un éventuel contrôle lâche d’une certaine région. A l’intérieur de la péninsule plusieurs frontières indéterminées sont sources de tensions, de conflits.
Tout d’abord il est important de replacer la détermination des frontières dans un contexte historique afin de comprendre les tensions actuelles.
Durant des siècles une grande partie du moyen Orient a été sous la gouvernance de l’empire Ottoman ensuite lors de son démantèlement un mouvement de revendication nationaliste identitaire a vu le jour. Pendant la première guerre mondiale, l’Angleterre va baser sa stratégie sur la constitution d’un Royaume Arabe unifié qui va conclure par l’exacerbation des tensions ethniques dans la zone. Les accords de Sykes-Picot entre Français et Anglais ont pour but de satisfaire leurs ambitions politique et se mettent d’accord sur des frontières en 1916. Lors de la révélation de cet accord le monde Arabe est indigné : cette redéfinition n’a pas pris en compte les revendications ethniques des populations.
- Les conséquences relatives à l’Histoire:
Aujourd’hui, les conséquences de l’Histoire sont un manque d’unité entre les Etats et des tensions qui pourraient faire basculer la péninsule dans une zone de guerre. En effet entre l’Arabie Saoudite, l’Oman et les Emirats Arabes Unis les frontières sont largement contestées. D’un côté la définition des frontières entre l’Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis n’a été ratifiée que par l’Arabie Saoudite en 1974, les Emirats Arabes Unis revendiquent le prolongement de leurs frontières ouest jusqu’à le frontière du Qatar. D’un autre coté le Yémen suite à sa réunification, a établie de toutes nouvelles frontières en 1992 avec l’Oman qui sont encore sous tensions. La zone n’est donc pas unie sous l’influence de ses frontières qui cause des zones de tensions qui peuvent à tout moment basculer. On peut voir que les tensions autour des frontières tournent autour de l’Arabie Saoudite. La volonté expansionniste de l’Arabie Saoudite est à l’origine de certaines des tensions.
- L’enjeu des mers et des détroits:
Outre les frontières qui sont d’une importance majeure dans la péninsule arabique, l’enjeu des mers et surtout des détroits créé une nouvelle source de tensions prête à remettre en cause l’équilibre instable de la péninsule.
Il y a deux mers semi-fermées qui bordent la péninsule arabique, la Mer Rouge et le golfe Arabo-Persique qui communique avec l’océan Indien via deux détroits Bab el-Mandeb et Ormuz. A cause du trafic liée au canal de Suez et a l’activité pétrolière, cela est une des zone maritime les plus fréquentée au monde. Cet espace est partagé entre les différents pays suite à la convention sur les droits de la mer en 1973 qui fixe les notions de mer territoriale, de zone économique exclusive et de plateau continentales.
Par conséquent cela est une source de conflit pour les pays de la zone, bien que certain pays cohabite sereinement de nombreux conflit existe, pour montrer l’ampleur de cette situation nous nous concentrerons sur les problèmes liés au détroit d’Ormuz.
Ce détroit est situé entre les Emirats Arabes Unis, à la pointe du Sultanat d’Oman et l’Iran. Il a une situation géostratégique majeure car 30% du pétrole mondiale circule à travers ce détroit. L’Iran et le Sultanat d’Oman doivent s���entendre afin de laisser le libre passage. Ce détroit a été la scène de nombreux conflit comme la guerre Irak/Iran ainsi que la première guerre du golfe qui laisse des tensions palpables. Désormais c’est l’outil de l’Iran qui, en 2011, menaça de fermer le passage si des sanctions contre son programme nucléaire touchaient ses exportations de pétrole. Cette fermeture déstabiliserait toute la zone de la péninsule et raviverait des conflits mondiaux toujours présents. De plus, l’Arabie Saoudite est le plus gros exportateur de pétrole dans le monde et aurait tout intérêt à contrôler ce type de détroit afin de pérenniser leur transport de pétrole. Pour cela l’Arabie Saoudite devra étendre sa suprématie sur les pays bordant la cote Est ou il existe déjà des tensions comme avec le Qatar.
- Le rôle central des ressources:
Apres avoir analysé les rôles des frontières, des mers et des détroits de la péninsule Arabique, nous nous concentrerons sur l’importance des ressources de la zone. Pour comprendre comment l’exploitation des ressources crée un développement non durable en abordant la question centrale géopolitique des hydrocarbures.
- Un développement non durable
L’exploitation des ressources naturelles dans la péninsule arabique est un enjeu central. La ressource principale, sur laquelle est basée le développement de tous les pays, est et reste le pétrole. Malgré tous, les autres ressources sont aussi à prendre en compte pour visualiser tous leurs enjeux et comment elles peuvent impacter la stabilité relative de la péninsule.
L’eau est un ressources vitale mais cette zone du monde a des nappes phréatiques très peu profondes et avec des dotations en eau qui vont de 200 m3/hab/an jusqu’à moins de 60 m3/hab/an. De plus l’eau est de plus en plus utilisée ce qui pourrait à terme provoquer un tarissement des ressources fossiles. Cet enjeu de la répartition de l’eau pourrait dans les décennies à venir devenir une question majeure géopolitique de la région en considérant le réchauffement climatique. Des tensions, voir des guerres pourraient apparaitre. L’Arabie Saoudite possède le plus grand territoire mais celui qui est le plus aride également, le pays a tout intérêt de maîtriser les ressources d’eau de la péninsule. Les autres pourraient comprendre le jeu de l’Arabie Saoudite et pourrait se braquer contre le soit disant leader de la péninsule.
Ce constat essaye d’être nuancé par les pays qui mettent en place des procédés de dessalage de l’eau ou encore le développement des énergies renouvelables. Bien que des efforts soient mis en place les pays de la zone arabique sont de très gros pollueurs. Le phénomène de pollution s’est accentué avec l’explosion économique des hydrocarbures et l’augmentation accrue de la population.
- Question des hydrocarbures sur la scène internationale : alliances et autres accords:
La péninsule arabe est une zone stratégique mondiale concernant la question des hydrocarbures. En effet plus de 60% des richesses mondiale de pétrole que les grandes puissances mondiales convoitent se trouvent dans cette zone. Ces ressources sont nécessaires à leur approvisionnement, l’Arabie Saoudite est un des plus gros producteur de pétrole, il est un acteur central dans l’exploitation des hydrocarbures de la péninsule.
Concernant le rôle clé de l’Arabie Saoudite dans l’exploitation d’hydrocarbure et sa répartition mondiale, un autre acteur semble vouloir lui faire de l’ombre : les Etats Unis.
Depuis le pacte de Quincy en 1945 qui scelle un accord entre l’Arabie Saoudite et les Etats unis expliquant que la stabilité de l’Arabie Saoudite est un « intérêt vital » pour les Etats Unis en contrepartie l’Arabie Saoudite garantit l’approvisionnement énergétique américain en laissant les compagnies américaines exploiter les ressources contre des titres de location de parcelles. Bien que cet accord soit mis en place en 2015, les Etats Unis surplombe l’Arabie Saoudite et devient le premier producteur de pétrole dans le monde.
L’Arabie Saoudite étant membre central de l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole), il a un rôle régulateur et directeur du prix du baril de pétrole en faisant fluctuer sa production pour ne pas faire augmenter trop fortement le prix des barils. Avec ce pouvoir ci, l’Arabie Saoudite pourrait remettre en cause l’approvisionnement du reste du monde en augmentant ses volume d’or noir pour créer une hausse de prix, forçant de fait les Etats-Unis à réduire leur production. Ces manipulation stratégiques auraient pu avoir une issue fatal pour les deux protagonistes, des tensions auraient pu apparaitre et forcer l’un ou l’autre à arrêter sa distribution mondiale ce qui aurait été catastrophique pour le reste de la planète.
Ce schéma type s’applique au reste de la péninsule Arabique, les ressources pétrolières sont les seules à pouvoir intervenir en cas de manque dans le reste du monde. Il y a donc un jeu subtil entre les acteurs afin de maintenir la production mondiale et ne pas tomber dans une guerre des prix. Lors de l’entrée en Guerre des Etats-Unis contre l’Irak, un grand nombre d’économiste croyait en la dissolution du pacte de Quincy, mais les deux pays ont su collaborer, pour combien de temps ?
Conclusion :
Les facteurs de déstabilisation de la péninsule arabe sont multiples sur la zone en question. Ils nécessiteraient chacun un approfondissement afin de comprendre leur ancrage dans la péninsule. Ils sont de nature sociologique comme la montée de l’Islamisation, le poids des dynasties et les minorités exclues. La déstabilisation peut aussi émerger de l’organisation et la situation géographique ainsi que le rôle centrale des ressources se trouvant dans la zone arabique, principalement la question centrale de l’hydrocarbure. L’Arabie Saoudite joue certes un rôle de leader, le pays essaye d’influencer les pays voisins car le pays est conscient de ses faiblesses. Mais cette vision expansionniste pourrait à terme fragiliser la péninsule et faire jaillir, à nouveau, d’autres facteurs de déstabilisation.
Comment la péninsule arabique pourrait pérenniser une certaine stabilité ? Le panarabisme ayant été un échec, est ce qu’une autre alliance entre les Etats Arabes de la péninsule mènerait à d’autres divergences et tensions dans la zone ? Cette une zone complexe, tant dans son organisation interne que sur la scène internationale, les grands acteurs mondiaux ont-ils des intérêts à conserver la péninsule dans un équilibre instable ?
Bibliographie :
Source internet :
Le monde arabe au défis de l’eau, Georges Muttin, 2009,
http://arxiv.org/ftp/arxiv/papers/0911/0911.4948.pdf
Le détroit d’Ormuz un passage stratégique, Valentin Germin, les clés du moyen Orient.
http://www.lesclesdumoyenorient.com/Detroit-d-Ormuz-un-passage.html
http://www.liberation.fr/planete/2015/01/26/les-sept-familles-de-la-peninsule-arabique_1187047
http://www.nusrah.com/fr/biographie-du-prophete/2440.article.htm
http://www.diploweb.com/Le-detroit-d-Ormuz-le-verrou.html
http://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-141212-petrole-et-si-larabie-gagnait-1163588.php
Livre :
Hydrocarbures et conflits dans le monde: stratégies énergétiques et enjeux contemporains par By Françoise Ardillier-Carras, Philippe Boulanger, Didier Ortolland
Annexes :
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