Général de Villiers : “Il n’y a pas de gras dans nos armées. On attaque le muscle, alors que la situation sécuritaire se dégrade ! C’est mon devoir de vous le dire”

Le chef d’état-major des armées, le général Pierre de Villiers, s’est adressé à l’Assemblée Nationale et a prévenu, l’armée ne peut pas aller plus loin dans ses efforts au risque de mettre en péril la sécurité du pays.

“Les échos de ce monde tumultueux se font entendre sur le sol national avec la menace grandissante d’actes terroristes commandités depuis l’extérieur ou encore du retour des ressortissants français partis combattre au Levant ou ailleurs. Des appels à enlever, à tuer des Français, se font entendre. Nos concitoyens sont menacés, ils ont besoin de protection. Nous avons le devoir de ne pas baisser la garde !”

En effet, il a insisté sur le nombre important de conflits dans lesquels sont impliqués directement ou indirectement les soldats français: “Mi-septembre, en moins de 2 semaines, nous avons ouvert trois nouveaux théâtres de nature bien différents : l’Irak, l’Ukraine avec l’OSCE, Ebola avec notre participation, en cours de définition, à la lutte contre ce fléau déstabilisateur de l’Afrique de l’Ouest.”

Avant de rappeller en guise de signal d’alerte “Oui, je le dis souvent : le costume est taillé au plus juste. Les marges de manoeuvre sont inexistantes”, en précisant qu’en 2014, “le ministère de la défense, à lui seul, assumera près de 60% des suppressions d’emplois d’Etat. En 2015, ce ratio augmentera encore jusqu’à 66%. Et plus on avance, plus il est difficile d’identifier des postes à supprimer. On ne peut pas aller plus vite !”

L’intervention en entier ici: Audition du CEMA par l’Assemblée nationale le 07/10/2014

 

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