Présentation du journal
“EL PAIS, diario independiente de la mañana” traduit en français : “Le Pays: journal indépendant du matin”
« EL PAIS » est un quotidien généraliste espagnol créé en 1976, il est le plus diffusé en Espagne. Il est écrit en Castillan, mais certains suppléments peuvent être édités dans d’autres langues. Ce quotidien appartient au grand groupe de médias espagnols « Prisa » qui imprime et édite également ce journal en Amérique du Sud.
Ce quotidien à tendance socialiste est consulté par plus de 2,1 millions de lecteurs quotidiennement.
Traduction
L’accord sur le programme nucléaire iranien s’appliquera à partir du 20 janvier
L’Iran et les 6 puissances – les 5 membres permanents du conseil de sécurité des Nations Unies, plus l’Allemagne –ont passé ce dimanche un accord pour commencer à exécuter le pacte sur la limitation du programme nucléaire iranien que ces gouvernements respectifs ont signé à Genève en novembre dernier. Cet engagement, qui entrera en vigueur le 20 janvier prochain, précise les lignes génériques de conduite pour mettre en pratique un Plan conjoint qui exige à Téhéran de suspendre l’enrichissement d’uranium au-delà de 5 % en échange d’adoucir la dureté de certaines des sanctions internationales imposées à l’Iran.
“À partir du 20 janvier, pour la première fois l’Iran commencera à éliminer son stock d’uranium enrichi à de hauts niveaux et à démanteler une partie de l’infrastructure qui rend possible cet enrichissement”, a signalé le président des États-Unis, Barack Obama, dans un communiqué quelques minutes après que la responsable de la Diplomatie de l’Union Européenne, Catherine Ashton, annonçait l’accord et de qu’il était confirmé par le ministre des Affaires étrangères iranien, Mohamed Javad Zarif.
Les puissances ont convenu que l’accord passé en novembre aurait une vigueur de six mois, renouvelables, pour faciliter les négociations directes avec un pacte plus important. L’engagement annoncé le dimanche se veut d’être l’antichambre de cette convention définitive sur le programme nucléaire iranien, pour lequel les pays signataires se sont donné un délai d’un an, un but, néanmoins, qui semble “difficile”, comme a reconnu ce dimanche depuis Paris le secrétaire d’État américain, John Kerry. Obama, en personne, a constaté ces difficultés. “Je donne la bienvenue à cette importante progression et maintenant nous allons centrer nos efforts pour atteindre une résolution plus exhaustive et complète qui affronte les préoccupations sur le programme nucléaire iranien. Je ne suis pas ingénu et je sais la difficulté que va être d’atteindre cet objectif, mais par le bien de la sécurité nationale, et de la paix et de la sécurité mondiales, il est nécessaire de donner à la diplomatie une opportunité pour qu’elle ait un succès”, a signalé le président dans son communiqué. Obama a déjà fait appel, quand le Plan conjoint de novembre avait été annoncé, à l’importance de la voie diplomatique comme catalytique de même, contre qui, de l’intérieur et outre son pays, ceux qui plaidaient pour des voies plus expéditives pour affronter la menace nucléaire iranienne.
La Maison-Blanche chiffre dans environ 6.000 millions de dollars le total les sanctions qui se trouveraient en une suspension si l’Iran s’acquitte de sa partie de l’accord passé à Genève. Ceux qui critiquent l’adoucissement de la rigueur des châtiments allèguent que c’était ce type de mesures celles qui ont obligé l’Iran à discuter son programme nucléaire. L’Europe et les États-Unis considèrent, cependant, que ce soulagement partiel est la manière unique de gagner le temps pour obtenir cet ample accord qu’ils convoitent.
Le président des États-Unis affronte dans une solitude relative la défense de cet engagement. À l’opposition internationale d’Israël et de l’Arabie Saoudite se joint celle du Congrès de son pays. Au Sénat, le président de la Commission des Affaires étrangères, le démocrate influent, Bob Menéndez, est à la tête d’une proposition de loi qui prévoit durcir les sanctions à l’Iran au cas où Téhéran ne se tient pas à son engagement. Le ministre iranien des Extérieurs a insisté à plusieurs reprises sur ce qu’une amplification des sanctions serait la fin du Plan conjoint. Obama a averti hier qu’il mettrait son veto “n’importe quelle initiative qui incorpore des nouvelles sanctions durant la négociation d’un accord à long terme avec l’Iran”.
Les pressions ne viennent pas seulement du côté américain. Depuis que l’accord de Genève était signé, en Iran des déclarations n’ont pas arrêté de se succéder de la part de divers de ses dirigeants assurant que le programme nucléaire était toujours en marche et que Téhéran ne s’était pas effondrée devant les exigences des puissances extérieures. En décembre, les membres de la délégation iranienne qui participaient à la première phase des négociations du Plan conjoint ont été obligés de revenir dans leur pays en réponse par la décision du Département de Trésor américain d’inclure quelques entreprises de l’Iran dans sa liste noire de sanctions.
La précaution sur les avancées de l’exécution du Plan conjoint et des négociations sur le programme nucléaire iranien est maximale. Israël et l’Arabie Saoudite ont redoublé ses expressions de malaise et de méfiance devant un accord qui, pour prendre effet, supposerait la réentrée de l’Iran sur la scène internationale. Un échec de la même mettrait encore plus en question la crédibilité d’Obama en terme de politique extérieure.
Commentaire :
Les accords de Genève signé en novembre dernier ont laissé place à un apaisement des relations entre les États-Unis et l’Iran concernant les risques liés au nucléaire. En effet, un accord qui entre en vigueur le 20 janvier prochain stipule des mesures pour contrôler la non-prolifération de l’enrichissement d’uranium. Les pays signataires de cet accord y voient les prémices d’un apaisement durable, il s’agit d’une part un moyen de gagner du temps quant au processus d’enrichissement, et d’autre part, d’instaurer un dialogue durable permettant des accords plus importants concernant le renoncement à la maitrise du nucléaire. Néanmoins, nombreux sont ceux qui s’opposent à cet accord, au niveau régional, on peut souligner l’opposition d’Israël et de l’Arabie Saoudite. Israël ne croit pas aux engagements de l’Iran qui a également annoncé ne pas renoncer définitivement à son programme et s’oppose à des discussions, elle demande le maintien des sanctions. Quant à l’Arabie Saoudite, elle est également contre ces discussions qui offrent à l’axe chiite la possibilité d’être présent de manière plus importante sur la scène internationale. Obama se retrouve seul dans ses positions en termes de politique étrangère, si cet accord échoue, il perdra toute crédibilité au sein du Congrès.
Article Original :
http://internacional.elpais.com/internacional/2014/01/12/actualidad/1389548003_164924. html
Sitographie
http://internacional.elpais.com/internacional/2014/01/12/actualidad/1389548003_164924. html
http://www.slate.fr/tribune/81739/iran-dissuasion-nucleaire-israel
http://www.ncr-iran.org/fr/actualites/nucleaire/13583-iran-la-poursuite-des-negociations- sur-le-nucleaire-doit-etre-conditionnee-au-desarmement-d-israel-mohsen-rezai.html