Fiche Risque Pays Lituanie
République de Lituanie
Membre de l’Union européenne depuis 2004
Capitale: Vilnius
1- Généralités
Forme de l’Etat : Démocratie semi-présidentielle
Chef de l’Etat : Mme Dalia Grybauskaite (prise de fonctions 12 juillet 2009)
Premier Ministre : M. Algirdas Butkevicius (depuis décembre 2012)
Langue officielle : Lituanien
Monnaie : le litas, indexé à l’euro depuis 2002 (1€=3,4528)
IDH : 0,810 (40ème place)
Données démographiques :
* Population : 2,98 millions d’habitants
* Composition ethnico-linguistique : 84,2 % Lituaniens,6,6 % Polonais, 5,8 % Russes, 1,2 % Biélorusses
* 28,76 hab/km² (chiffre en baisse régulière depuis 2010)
* Croissance démographique : -0,9 %
* Espérance de vie : 71,8 ans
* Taux d’alphabétisation : 99,70 (2010)
* Religions : Catholiques 80%, forte minorité orthodoxe, les luthériens, les baptistes et les musulmans sont également représentés. Il n’y a pas de religion d’Etat et il y’a une séparation de l’Eglise et de l’Etat, mais en vue de promouvoir le catholicisme, les Eglises ont reçu beaucoup de subsides.
2- Une évaluation du risque politique : Pays politiquement instable
- Stabilité du gouvernement et des institutions :
Le Président de la République, élu au suffrage universel direct, dispose de pouvoirs non négligeables, notamment en politique étrangère, puisqu’il siège au Conseil européen. Le Premier Ministre est responsable devant le Parlement monocaméral, la Seimas, de 141 membres.
Le parti actuellement au pouvoir est celui des sociaux-démocrates, il y’a eu une alternance en 2008 au profit des chrétiens-conservateurs. A l’occasion de cette alternance, les partis populistes ont de nouveau montré leur importance croissante dans le paysage politique lituanien.
C’est la coalition des chrétiens conservateurs et des sociaux-démocrates qui a dû faire face à la crise de 2008. Sous l’autorité de cette coalition ont été prises des mesures de rigueur budgétaire. Politique qui a été très critiquée par l’actuelle présidente elle-même, sans que la politique ne soit fondamentalement remise en cause.
Le paysage politique de la Lituanie est coutumier des coalitions ; encore en 2012, même si les élections donnent gagnant les sociaux-démocrates, ceux-ci doivent composer avec d’autres majorités, notamment la gauche populiste ou le parti populiste de droit Ordre et Justice.
Il a fallu pas moins de 5 semaines pour constituer le gouvernement suite au refus de coopération des chrétiens conservateurs avec qui la Première Ministre souhaitait dans un premier temps trouver un consensus. Ainsi chaque nom du Gouvernement a été l’objet de tractations.
La situation politique du pays est stable ; le seul débat qui agit les instances politiques, sans que cela soit conflictogène, concerne la question du nucléaire.
En effet d’une part la Présidente se montre favorable à la poursuite du nucléaire, dans l’optique de l’affranchissement de la dépendance énergétique vis-à-vis du voisin russe, d’autre part, le Premier ministre souhaite éviter de développer plus avant l’utilisation de l’énergie nucléaire dans le pays.
- Conditions socio-économiques
La consommation interne a été particulièrement affectée par la crise financière de 2008, et peine à reprendre. Si la baisse du chômage est encore fragile, le pouvoir d’achat est reparti à la hausse entre juillet 2011 et juillet 2012, ce qui est encourageant.
Ainsi même si le solde reste déficitaire le profil professionnel de ceux qui rentrent correspond à une meilleure formation. Les à-coups sociaux sont donc amortis dans un environnement social où la foi en l’économie de marché n’est pas remise en cause.
Au niveau sanitaire, la situation du pays est largement positive ; il possède un système de sécurité sociale qui, cependant, ne tire ses ressources que des cotisations mais pas du budget de l’Etat ou des budgets locaux.
Enfin le système éducatif est divisé en trois cycles: primaire, secondaire et supérieur comme dans la majorité des pays de l’Union Européenne. L’enseignement est gratuit en primaire est obligatoire jusqu’à 16 ans. Aucune particularité à noter, sinon l’existence d’établissement d’enseignement supérieur dit non universitaire qu’on peut rapprocher à certains égards des Grandes écoles à la française (Sc Po, HEC…). L’entrée dans ces écoles se fait sur dossier, ou par examens/ concours.
- Les relations avec les pays voisins : le menaçant voisin Russe
De même que pour ses voisins baltes, la politique extérieure de la Lituanie est dominée par un sentiment de méfiance vis-à-vis du voisin russe. D���où sa volonté de se dégager de sa dépendance à l’égard du gaz et de l’électricité russes.
De fait la Lituanie, membre de l’OTAN, et sous l’effet d’une diaspora importante outre-Atlantique, entretient avec les Etats-Unis des liens importants.
La relation est d’autant plus ambigüe considérant la dépendance énergétique et le fait que la Russie est le premier partenaire commercial de la Lituanie.
Considérant ses frontières la Lituanie entretient également avec son voisin polonais des relations tendues. On rappelle en effet à cet endroit l’annexion de la région de Vilnius par la Pologne.
La question du statut de la minorité polonaise en Lituanie est une pierre d’achoppement entre les deux pays. Forte d’environ 250 000 personnes, soit 6,4% de la population lituanienne, elle est concentrée dans les districts de Vilnius et de Salcininkai au sud-est de la Lituanie.
La population importante explique l’existence en Lituanie d’une partie appelée l’Alliance électorale des Polonais, très active.
Si au départ tout est question de perception, la question du sort des lituaniens en Pologne d’une part, et des polonais en Lituanie d’autre part contribue à attiser des oppositions que l’Union européenne regarde avec prudence.
De même qu’avec la Russie, la relation n’est pas toute noire ; ainsi la Pologne reste un des principaux clients et fournisseurs (classé respectivement 4ème et 3ème) de la Lituanie. Et des projets sont en cours entre les deux pays : la liaison électrique entre la Pologne et la Lituanie, ou un gazoduc.
- Le niveau de corruption
Le pays est classé 58ème sur 177, et enregistre un score de 54/100.
Pas nécessairement le plus mal classé des pays, la lutte contre la corruption constitue pourtant la priorité de la Présidente lituanienne Dalia Grybauskaite depuis 2011 qui selon elle « commence à paralyser » la Lituanie. Selon elle le pays devient un « Etat dirigé par les oligarques et le milieu criminel ». Effectivement une étude de la branche lituanienne de Transparency International vient de révéler que 3% des lituaniens ont au moins une fois donné un pot-de-vin en 2010. Ces pratiques sont les plus répandues dans la police et le secteur médical.
La dernière affaire en date est la démission de la ministre de l’Economie pour avoir effectué un voyage officiel au Kazakhstan à bord d’un avion affrété par une société lituanienne engagée dans des négociations avec son ministère sur la gestion d’une zone économique franche.
- Conditions de sécurité dans le pays : Criminalité et terrorisme
Le taux de criminalité est faible, le pays enregistre un score de 2/5 (constant depuis 2009).
Néanmoins on note l’existence d’un racisme parfois violent à l’égard des étrangers ; c’est le cas en particulier pour les minorités visibles. Souvent des coups sont montés avec le concours de complice pour provoquer des étrangers et monnayer le retrait des plaintes déposés par les « victimes ».
Et la permanence d’une petite délinquance parfois violente, en particulier durant la période estivale.
Également rouler et stationner de nuit dans les lieux isolés peut présenter des dangers.
Enfin à Vilnius, il n’est pas prudent de déambuler la nuit dans les quartiers de Snipiskes en raison de la présence de squats malfamés et de Naujininkai, proche de la gare.
La Lituanie n’est pas le théâtre particulier d’attentats terroristes, ni une cible ou un lieu de développement d’opérations terroristes. Néanmoins, en 2010 une enquête parlementaire a conclu que des responsables lituaniens avaient coopéré à la construction d’une prison secrète de la CIA en Lituanie pendant la « Guerre contre le terrorisme » conduite par les Etats-Unis.
Le pays se montrer très agressif vis-à-vis des minorités sexuelles, les gays, lesbiennes, bisexuelles et les transgenres. Une loi a même été voté en 2010 interdisant la diffusion dans les lieux publics et les médias de documents qui « incitent aux relations homosexuelles, bisexuelles et polygames » et seraient susceptibles d’être vu par des enfants.
3- Une évaluation du risque économique et financier
PIB par habitant | 16 600 USD/hab |
Taux de croissance du PIB | 3,4 % |
Taux d’inflation annuel | 2,1 % |
Solde budgétaire | -1,2 % du PIB |
Solde courant | -1,2 % du PIB |
Dette publique | 42,3 % du PIB |
Solde commercial | -1,2 % du PIB |
Stabilité du taux de change | Non |
Depuis son indépendance en 1990, le pays est graduellement passé d’une économie à planification centrale à une économie de libre-échange. Le but étant de privatiser pour libéraliser l’économie.
Son adhésion à l’Europe en 2004 confirme cette politique et les retombées positives, avec une croissance annuelle moyenne de 8% sur 10 ans et une modernisation rapide. La consommation intérieure et les investissements étrangers sont les principaux moteurs de la croissance.
En 2008, comme tous les voisins européens, elle subit de plein fouet la crise financière. Le PIB chute de 16,8%, seule la Lettonie la surpasse avec 17,7% d’effondrement de son PIB. Mais c’est paradoxalement le pays qui a renoué le plus rapidement avec la croissance en Europe. Il enregistre en 2011 une croissance de 5,8% puis 2% en 2012 dans un contexte européen plus que difficile.
Comme ses voisins baltes, l’aide d’urgence accordée par l’Union européenne a été accompagnée d’une politique d’austérité et de coupes budgétaires impopulaires. Le chômage a touché plus de 17,8% de la population active en 2010 avant de redescendre à 14,5% en 2012.
Le secteur des services comme souvent dans les pays en post transition économique est le plus important ; il représente 67% du PIB et emploient près de 68,9% de la population active. Les secteurs des technologies de l’information et des communications est le plus important des services en terme de contribution au PIB.
Le secteur industriel ensuite contribue à près de 29,4% du PIB et emploie 22,2% de la population active. Les principaux secteurs industriels de la Lituanie sont l’électronique, les produits chimiques, les machines-outils, le traitement des métaux, les matériaux de construction, l’électroménager, l’agroalimentaire, l’industrie légère (y compris le textile), l’habillement, l’ameublement et les appareils ménagers. Le pays développe en outre raffineries de pétrole et chantiers navals.
Enfin il est à noter l’importance de l’économie souterraine qui a permis de contenir dans une certaine mesure la crise. Cette économie pendant la crise a représenté jusqu’à 39% du PIB.
4- Une évaluation des risques géographiques et environnementaux
- Risque sismique et géologique
Climat tempéré.
Aucune mise en garde particulière sinon la survenance de tornade et d’inondations périodiques.
- Risque sanitaire et épidémique
Eau du robinet potable. Situation sanitaire du pays s’approchant de plus en plus des standards de l’UE, de qualité très acceptable. Foyers de leptospirose dans le centre du pays, pic de transmission d’août à octobre.
Risque d’encéphalite à tique en été en forte progression.
5- Une évaluation du hard power du pays
- Pouvoir militaire réel
Le pays possède une armée depuis son indépendance en 1991.
Et les dernières troupes ont quitté le territoire en 1993, bien avant que dans les autres pays Baltes.
La Lituanie a intégré l’OTAN dès son indépendance. Pour autant elle est aussi active au sein de la PSDC (Politique de Sécurité et de Défense Commune) qu’elle considère comme le bras armé hors de l’UE. Tandis que l’OTAN pour elle est d’abord destinée à dissuader et contrer la Russie. Vilnius appelle d’ailleurs de ce point de vue à une présence plus visible de l’organisation sur son sol dans le but de renforcer son effet dissuasif. La Lituanie ne défend pas une politique interventionniste de l’OTAN hors des frontières européennes car elle y voit un risque d’affaiblissement de l’Alliance.
Depuis leur accession à l’Alliance en avril 2004, les trois Etats-Baltes bénéficient d’une mission de « police du ciel » permanente fournie, sur une base volontaire, par les Alliés.
Vilnius a créé un Centre de Sécurité énergétique, accrédité comme « Centre d’excellence OTAN ». La France participe, depuis l’été 2013, à la réflexion dans ce domaine en mettant un officier à disposition du centre.
La Lituanie adhère au projet de bouclier anti-missile balistique de l’OTAN mais insiste pour que tous les membres soient protégés par les moyens propres de l’Alliance, excluant ainsi l’approche sectorielle d’un bouclier en coopération avec la Russie. Toutefois, afin d’éviter les tensions avec son voisin, la Lituanie ne prévoit pas d’accueillir des éléments américains du système antimissile.
Néanmoins, avec moins de 1% du PIB consacré à l’effort de défense, la Lituanie ne répond pas aux critères d’effort demandés aux membres de l’OTAN. Le Premier Ministre a exclu tout accroissement de l’effort budgétaire de défense dans les circonstances économiques présentes, même si des annonces ont été faites juste avant le sommet de l’OTAN de Chicago de mai 2012, envisageant de porter l’effort à 2%.
- Poids du pays dans les institutions internationales
Le pays est tout particulièrement impliqué au sein de l’OTAN.
Egalement membre de l’ONU, l’UNESCO, l’OMS…
- Technologie et innovation
Les technologies de l’information et de la communication en Lituanie sont les plus importantes des pays Baltes. Il y a en Lituanie 8 universités et 8 collèges, où les technologies de l’information sont enseignés.
Un rapport de la Commission européenne soulignait que de grands progrès avaient été fait dans le domaine de la recherche et du développement technologique. Le domaine particulier des technologies et de la communication, la Commission estimait également envisageable son intégration dans le marché intérieur communautaire, à la condition de poursuivre les efforts entrepris. Au sujet de la société de l’information, elle soulignait que l’état de sous-développement du réseau téléphonique allait probablement freiner les progrès dans ce secteur, à moins que la Lituanie n’enregistre une forte croissance économique et fasse des investissements dans le secteur des télécommunications.
La Lituanie est le premier pays en Europe et le deuxième au monde pour la vitesse de téléchargement descendant de données et le premier au monde pour la vitesse de téléchargement montant des données sur le réseau Internet. De même, c’est le sixième pays au monde pour la pénétration du réseau en fibre optique à haut débit (31 %) et elle possède le réseau de fibre optique et de points d’accès publics à Internet sans fil le plus dense en Europe. La Lituanie a la pénétration de la téléphonie mobile la plus grande de l’UE (99,9 %) et elle est un des premiers pays au monde selon le nombre d’abonnés à la téléphonie mobile pour 100 habitants. Les personnes vivant en Lituanie utilisent près de 5 millions de cartes SIM actives. Le pays est aussi dominant dans le monde pour la signature électronique mobile.
6- Une évaluation du soft power
- Reconnaissance médiatique et culturelle
La Lettonie n’est pas un pays qui fait particulièrement la une des media ou qui occupe une place importante dans la culture populaire.
Classement de 4 sites au patrimoine mondiale de l’humanité : Arc géodésique de Struve, Centre historique de Vilnius, Isthme de Courlande et le site archéologique de Kernave (Réserve culturelle de Kernave).
- Vecteurs d’influences (cinéma, médias, diasporas…)
Le théâtre lituanien est connu hors des frontières de la Lituanie grâce à deux metteurs en scène Eimuuntas Nekrosius et Oskaras Korsunovas dont les productions ont reçu de nombreuses distinctions dans des festivals internationaux.
Le cinéma lituanien est connu sur la scène internationale grâce aux films des réalisateurs Jonas Mekas et Sarunas Bartas. Mais ils ont moins de succès en Lituanie qu’à l’étranger.
La question de la diaspora en Lituanie est importante ; le pays compte une émigration d’environ 15% de la population, soit une part significative considérant les quelques 3,4 millions d’habitants. Les principaux pays d’accueils sont l’Irlande et la Grande Bretagne. Mais l’histoire tourmentée du pays a également mené à l’expatriation d’au moins d’un millions de lituaniens dans le monde.
Pour le pays, dont l’identité est basée sur des critères ethniques et culturels, il est important de garder les liens avec ces émigrés. Ainsi le pays a reçu 870 millions d’euros en transferts de fonds venus d’émigrés depuis 2007. Soit environ 2% du PIB. L’utilisation effective de cet argent est visible : maisons rénovées, nouvelles voitures ou encore soutien à l’éducation pour les enfants.
Mais s’il semble naturel de garder contact avec ses proches, garder les liens avec la société civile et la vie politique nationale apparaît plus difficile. Les pouvoirs publics peinent en effet à intéresser les lituaniens expatriés à participer aux élections, en dépit de campagne et d’une publicité sur les réseaux sociaux.
Si les pouvoirs publics veulent croire en un retour, à terme, d’une grande partie des émigrés, certains, moins optimistes, se posent la question de la pérennité de la situation démographique, sachant que la population ne cesse de diminuer depuis 1991, aussi à cause d’une faible natalité et d’un taux de suicide dramatique.
- ONG
Il existe en Lituanie deux concepts importants s’agissant de l’activité bénévole : le volontariat et le travail bénévole. Le terme bénévole/ volontaire a aussi une connotation militaire car les volontaires/ bénévoles ont constitué des organisations semi-militaires au moment de l’indépendance, en 1990. Le volontariat n’est, pour le moment, organisé par aucune loi en Lituanie. Le concept est généralement utilisé dans les discours publics pour désigner un engagement individuel et volontaire, dans une activité non-rémunéré.
Et il existe même un Centre National du volontariat qui regroupe toutes les informations lituaniennes sur les organisations non gouvernementales et le tiers secteur. Sa mission est de soutenir le développement du secteur non gouvernemental en Lituanie, à travers l’offre d’informations, l’assistance technique, un service de conseil.
Conclusion :
Sur le plan économique la Lituanie est un Etat qui montre, comme ses voisins les caractéristiques des pays de l’ex-Union soviétiques qui ont pris le parti de se tourner intégralement vers l’économie de marché, laquelle n’est absolument pas remise en cause. Elle a connu un taux de croissance très important, et même l’impact de la crise financière de 2008 n’a pas fait sentir ses effets trop longtemps compte tenu d’une reprise rapide et d’une politique d’austérité appliquée au pied de la lettre.
Par ailleurs les infrastructures sociales, de transports, éducatifs et sanitaires sont celles des pays les plus avancées de l’Union.
Néanmoins au plan économique le pays est caractérisé par au moins trois lacunes.
D’abord le produit brut (PIB) de la Lituanie est l’un des plus faibles de l’Union européenne. Ensuite la part du PIB qui revient aux travailleurs y est l’un des moins importantes parmi les Etats membres de l’UE (ce qui explique paradoxalement l’importance de l’économie dite grise). Enfin la Lituanie est la moins stable sur le plan économique : au cours des dix dernières années, le PIB lituanien a connu à la fois l’effondrement le plus brutal et la croissance la plus rapide de tous les Etats membres de l’UE.
S’ajoute au niveau économique le maintien du Litas comme monnaie d’échange, bien qu’elle fasse l’objet d’un taux paritaire fixe avec l’euro (dont l’adoption est envisagée, mais auquel la majorité de la population reste encore suspicieuse, voir réfractaire).
Tandis qu’au niveau politique, la précarisation d’une partie de la population, couplée à une critique de la politique d’austérité, à un éclatement de l’échiquier politique et à une reprise qui reste timide laisse apercevoir un risque important d’explosion social sur le long terme.
La Lituanie possède par ailleurs un secteur des télécommunications très développé et des possibilités d’évolution rapide.
Le pays constitue donc un terrain d’investissement intéressant mais relativement moins dynamique que la Lettonie par exemple. Pour autant les possibilités dans certains secteurs spécifiques, en particulier les télécommunications sont importantes et incite à l’investissement.
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