– Capitale : Brasilia
– Forme de l’Etat : République Fédérale
– Les langues : Portugais
– Les ethnies : trois grands groupes ethniques : les Européens, les Africains et les Amérindiens.
– La monnaie : le Real Brésilien
– l’IDH : 0,813
– Démographie : 201 032 714 habitants soit 24 habitants/km2
Une évaluation du risque politique basé sur :
– Stabilité du gouvernement et des institutions :
Le Brésil est une République présidentielle composée de 26 Etats et d’un district fédéral. La présidente est Dilma Roussef du parti travailliste depuis octobre 2010. Le pouvoir législatif est exercé par la Chambre des députés (513 sièges) et par le Sénat (81 membres).
– Les conditions socio-économiques :
-> Taux de chômage relativement faible estimé à 6%
-> Fort taux de travail informel
-> Classe moyenne émergeant
– Les conflits internes :
– Les pressions ethniques :
– Les conflits externes et pays voisins entrainant un risque potentiel :
– Les conditions socio-économiques :
-> Taux de chômage relativement faible estimé à 6%
-> Fort taux de travail informel
-> Classe moyenne émergeant
– Le niveau de corruption :
Fort taux de corruption, il au 69ème rang des pays les moins corrompus avec un indice de 43. Ce pays est plus corrompu que l’Arabie saoudite, mais moins que l’Italie.
– Le niveau de sécurité lié à la criminalité du terrorisme :
-> fort risque d’agression à main armée sur les axes routiers reliant Sao Paulo aux villes du littoral
-> importance des vols à la tire ou à main armée dans les milieux touristiques
-> augmentation des fraudes liées aux cartes bancaires
Une évaluation des risques économiques et financiers basé sur : chiffre de l’OCDE
– le PIB par habitant : 6ème mondial en termes de PIB/habitants (estimation pour 2012 : 11 340 $)
– le taux de croissance du PIB : 0,9% de variation annuelle (2012)
– le taux d’inflation annuel : 6.33% (estimation 2013)
– le solde budgétaire (en% du PIB) : 3.5% (estimation de 2013)
– le solde courant (en % du PIB) : -2.7%
– la dette externe (en % du PIB) : 12.2 % (en 2012)
– le solde commercial : balance commerciale excédentaire avec un excédent de 30 milliards en 2011 mais une forte chute de 35% en 2012
– la stabilité du taux de change : 1 euro = 3,0296 BRL
– croissance brésilienne:
-> période de 1994-2011 : émergence du pays
~ réduction et rééchelonnement de la dette extérieur (Plan Brady, 1992)
~ le plan Cardoso (juillet 1994) met fin à une décennie d’hyperinflation : création du real avec un ancrage sur le dollar
~ la stratégie de développement se tourne principalement vers les exportations.
-> Période de 1994-2011 : une stabilité monétaire
~ Suite à la crise de change de 1999, l’ancrage sur le dollar est remplacé par une politique monétaire de ciblage d’inflation
~ Cible d’inflation qui est aujourd’hui de 4.5% avec un intervalle de tolérance de plus ou moins 2% autour de la cible établi.
-> Période de 1994-2011 : règles de stabilité budgétaire
~ La loi de responsabilité budgétaire de 2000 interdit tout refinancement des Etats et municipalités par l’Administration fédérale et introduit des objectifs pluriannuels de dépenses en matière de personnels, au niveau de la dette et d’excédents primaires à tous les niveaux de l’administration.
-> Les enjeux économiques du Brésil depuis 2012 :
~ Léger essoufflement lié à la stagnation des prix des matières premières d’exportation
~ Autres freins au potentiel économique : haut niveau de la monnaie, délabrement des infrastructures de transport, inégalité social et géographique, fort interventionniste étatique qui freine les investisseurs, tassement de la consommation intérieur du fait de l’endettement des ménages et de la baisse des investissements.
~ Les solutions du gouvernement : priorité donné à la relance économique et aux IDE, vaste programme de soutien au crédit et aux financements des investissements et des mesures budgétaires de long terme
– L’économie brésilienne :
-> Grande puissance agricole : 1er producteur mondial de café, de cannes à sucre et d’oranges. Il y a de nombreux groupes d’agroalimentaires, ainsi qu’une forte explosion des biocarburants. Or l’agriculture au sein du PIB ne représente que 5.5% secteur assurant 40% des exportations.
-> Le Brésil possède les plus grands troupeaux de bétail commercial du monde
-> 4ème pays exportateur de bois (forêt ombrophile)
-> Grand pays industriel : 2ème exportateur mondial de fer, principaux producteur d’aluminium et de houille, producteur de pétrole. Le secteur industriel représente plus du quart du PIB : plan « Brazil Maior »
-> Le secteur tertiaire représente 2/3 du PIB et emploi 60% de la population active : le Brésil devient une force majeure dans l’aéronautique et le secteur de la télécommunication.
-> Le commerce extérieur : ¼ du PIB
Une évaluation des risques géographiques et environnementaux :
– les risques environnementaux :
-> le paradoxe brésilien :
~ les énergies non fossiles au Brésil fournissent près de 35% de l’énergie du pays
~ le Brésil est le 4ème émetteur de gaz à effet de serre de la planète ce qui s’explique en partie par une forte déforestation.
-> Fort développement des agro carburants :
~ Or cette industrie met en danger la biodiversité en raison de la reconversion des sols en surface cultivée.
– les risques sanitaires et épidémiques :
Forte prévention contre les maladies transmises par les piqûres d’insectes tels que le Paludisme (l’Amazonie étant classée en Zone 3 de vigilance), la Dengue (épidémie de Dengue dans la zone de la triple frontière entre l’Argentine, le Brésil et le Paraguay) et la fièvre jaune pour qui la vaccination est obligatoire.
Une évaluation du Hard power du pays :
– Pouvoir militaire du pays :
-> 2 062 710 militaires soit 1.6 pour mille de la population active.
-> Volonté d’acquérir des technologies militaires de pointe à fin de devenir une puissance militaire complètement indépendante
-> Volonté de devenir la puissance militaire du continent Sud-Américain
-> Rôle actif majeur au sein du MINUSTAH (Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti)
– Poids du pays dans les institutions internationales :
-> entrée à l’OMC en 1995 : rôle important dans les négociations dans le domaine de l’agro-alimentaire.
-> Membre du MERCOSUR
-> Membre de l’UNASUR (Union des nations sud-américaines)
-> Membre de l’IBAS (Inde-Brésil-Afrique du Sud)
-> Membre de l’ASA (Afrique-Amérique du Sud)
-> Membre des BRICS
-> Multiplication de la création d’alliances Sud-Sud
– Technologie et innovation :
-> Nombreux partenariats entre la France et le Brésil dans les grands secteurs tels que l’aéronautique et l’espace, la défense, l’automobile, l’énergie, les transports, l’environnement, les biotechnologies et les TIC.
-> En 2008, les dépenses intérieures brutes en R&D s’élevaient à 1.1% du PIB
-> En 2007 mise en place par le ministère de la Science et de la Technologie un plan d’action pour la science, la technologie et l’innovation (2007-2011)
Une évaluation du soft power du pays :
– Reconnaissance médiatique et culturelle : le Brésil est qualifié comme étant un « adepte du soft power » car ce pays aspire à jouer un rôle nouveau dans les négociations internationales en tant que médiateur.
– Vecteur d’influence : le football serait l’instrument de la diplomatie brésilienne par excellence car il est reconnu mondialement ce qui lui renforce son image sur la scène internationale.
– Événement futur : coupe du monde de football en 2014
Le PIB du Brésil a dépassé le PIB italien en 2010 et devrait dépasser celui de la France d’ici l’an prochain en devenant la 5ème puissance économique mondiale. Malgré quelques signes d’essoufflement, le pays semble continuer son envolée économique grâce à une position majeure dans le secteur de l’agro-alimentaire et surtout dans la richesse de son sous-sol. De plus, le Brésil s’efforce de rattraper son retard en R&D comme en témoigne la multiplication des partenariats avec les pays étrangers notamment la France.
En revanche, sur le plan social, les disparités sociales sont grandes et l’État a des difficultés à contenir la délinquance et la criminalité qui se répandent dans l’ensemble du pays. Il est tout de même essentiel de noter que l’émergence d’une classe moyenne marque le tournent du pays dans sa transition économique.
Sur le plan politique, le Brésil possède une forte influence dans l’ensemble de l’Amérique Latine et plus encore dans l’ensemble des pays du Sud grâce à la multiplication de ses accords. Le pays s’impose peu à peu comme un porte-parole de taille face aux puissances occidentales comme en témoigne l’affaire du coton contre les Etats-Unis (contre la subvention de Washington pour les producteurs de coton américain ce qui rendait le Brésil moins compétitif).
Enfin, sur le plan environnemental, le Brésil ne semble pas être à la hauteur. Le pays a favorisé son envolée économique au détriment de son écosystème comme en témoigne la déforestation de la forêt amazonienne qui est responsable de 15 à 20% de l’effet de serre dû aux activités humaines.
Angélique Cacheux
Sources :
=> COFACE
=> UBIFRANCE
=> MOCI
=> OCDE
=> Ministère des Affaires étrangères
=> Site du gouvernement brésilien : www.brasil.gov/?setlanguage=en
=> « Brésil, l’autre géant américain ? » Question internationales, n°55 mai-juin 2012, la Documentation Française
« le Brésil à la conquête des institutions internationales » : www.unasur.fr/2010/03/16/le-bresil-a-la-conquete-des-institutions-internationales/
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