Fiche pays – Colombie

Hugo Gervais
Pierre-Paul Pravieux
Diane Mundler

 

La Colombie

 

drapeau colombie

La Colombie est une république constitutionnelle de 32 départements. « La républica de colombia » (en espagnol) se situe dans le nord-ouest de l’Amérique du Sud, bordé à l’ouest par le Panama, au nord par la mer des Caraïbes, à l’est par le Venezuela et le Brésil, au sud par l’Équateur et le Pérou, et à l’ouest par l’océan Pacifique. Avec plus de 46 millions d’habitants, elle est le 27e pays le plus peuplé de la planète. Sa superficie est de 1 138 910 km².

La Colombie est divisée en cinq grandes régions naturelles : la Caraïbe, le Pacifique, les Andes, l’Orénoquie, et l’Amazonie; dans chacune d’elle, la nourriture, la composition ethnique, la langue et les activités économiques sont très diversifiées. La langue espagnol reste majoritairement parlée et reste la langue officielle, néanmoins plus de 80 dialectes et langages appartiennent au paysage linguistique colombien. La Colombie est ethniquement diverse. L’interaction entre les descendants des premiers habitants indigènes, les colons espagnols, les populations africaines déportées dans le pays comme esclaves et l’immigration du XXe siècle venue d’Europe et du Moyen-Orient, ont produit un patrimoine culturel varié  Les différents groupes existent en différentes concentrations dans tout le pays, selon un schéma qui remonte aux origines coloniales. Les blancs ont tendance à vivre principalement dans les centres urbains, en particulier dans Bogota et les villes des hauts plateaux en plein essor. On trouve de nombreux peuples autochtones dans le pays, ceux-ci représentent à peu près 3% de la population totale.

L’espérance de vie à la naissance en 2005 était de 72,3 ans; 2,1 % de la population ne pouvant espérer atteindre l’âge de 5 ans et 9,2 % l’âge de 40 ans. L’espérance de vie est passée à 74,79 ans en 2012. Plusieurs réformes ont été entreprises afin d’améliorer le secteur de la santé. Cependant le pays reste en deçà de la moyenne sud-américaine avec 1,1 médecin pour 1000 habitants (1.5 pour 1000 en moyenne en Amérique du Sud). Le secteur de la santé est considéré comme gangréné par la corruption, ce qui inclut la mauvaise affectation des fonds.

En 2011 l’IDH colombien était de 0.71. La monnaie officielle s’avère être le peso.

 

Evaluation basée sur le risque politique.

I/ Relations Internes

Le pouvoir exécutif est exercé par le Président de la République, les ministres et les directeurs des départements administratifs. Le Président de la République et le vice-président sont élus au suffrage universel pour un mandat de 4 ans, renouvelable une fois depuis la réforme constitutionnelle de 2006. Le Président de la République cumule les fonctions de Chef de l’Etat, de Chef du gouvernement et d’Autorité administrative suprême. La fonction de Premier Ministre n’existe pas. Le pouvoir judiciaire est exercé par la Cour Suprême de justice, la Cour constitutionnelle et le Conseil d’Etat. Le pouvoir judiciaire est organisé sur le modèle français avec des spécificités qui lui sont propres et, notamment, l’existence d’un Ministère Public autonome. Les juges sont réputés pour jouir d’une grande indépendance et ils n’hésitent pas à déstabiliser l’ordre juridique local en remettant en cause les normes contraires à l’intérêt public.

Les FARC (Force Armées Révolutionnaires de Colombie) et autres groupes armés sévissent à travers des actions politiques fortes (prises d’otages, attaques armées, attentats à l’explosif). De par ces groupes, un climat de violence alimenté par le terrorisme et le crime se sont installé en Colombie.

Les FARC se sont formés à partir de 1930 sur fond de lutte agraire entre les paysans et le gouvernement. Le président Álvaro Uribe, élu en 2002 puis réélu en 2006, mène depuis 2002 une politique visant à vaincre militairement les FARC.

Entre la reprise des opérations militaires en 2002 par les présidents Andrés Pastrana puis Álvaro Uribe et 2008, les FARC auraient perdu 8 000 combattants et le contrôle d’une vingtaine de territoires, zones de production de drogues qui leur assuraient des revenus substantiels.

Le 7 août 2010, Juan Manuel Santos succède à Álvaro Uribe. Le bilan de la politique de sécurité démocratique mené sous la présidence Uribe est contrasté. Elle a permis de réduire l’influence de la guérilla, et en particulier d’éviter les prises de villages et de bases militaires ainsi que les prises d’otages en masse.

Toutefois, les FARC ont réagi à cette politique par une tactique connue sous le nom de «Plan renacer» («plan renaître»), comprenant l’utilisation de francs-tireurs et la pose massive de mines anti personnelles. La guérilla a réussi à se maintenir dans plusieurs territoires. De plus l’économie de la drogue ; principale source de revenu pour les FARC ; sévit sur tout le pays. La volonté de contrôle sur ce marché entraine de nombreuse mutinerie qui touche souvent les civils.

Pourtant plusieurs négociations ont été mises en place entre l’Etat et des représentants des FARC, ces pourparlers qui se tiennent sans mise en place d’un cessez-le-feu sur le terrain ont pour objectif de permettre la fin du conflit armé. Les discussions reprennent en 2013 à La Havane sur un programme en cinq points : Réformes agraires, cadre juridique pour la réinsertion des FARC dans la vie politique et sociale, mécanisme de fin du conflit, lutte contre le trafic de drogue, et réparations à apporter aux victimes. Mais des attaques continuent à sévir dans le pays. Récemment l’attaque d’un convoi judiciaire qui s’est soldé par la mort de 3 policiers, l’arrestation d’un chef d’un front FARC … On comprend donc que malgré les discussions entamées, la tension ne redescend pas en Colombie entre les forces armées et le gouvernement.

La Colombie bénéficie de bonnes relations avec les Etats-Unis. En 1999, la Colombie signe une sorte de plan Marshall avec les Etats-Unis dans le but d’obtenir une aide contre le narcotrafic et les violences des groupes armés.

Sous la pression de Washington, les USA jouent la guerre contre la drogue, niant la nature sociale et politique du conflit. On peut penser que cette coopération sert de leurre pour maquiller les vrais intérêts étasuniens, à savoir, conserver le contrôle de cette région vitale, riche en ressources stratégiques, le pétrole en particulier. Le secteur de l’énergie en Colombie est dominé par le pétrole (53 % de la consommation d’énergie primaire du pays en 2011), le gaz naturel (24 %) et le charbon.  La Colombie a produit 923 000 barils/jour de pétrole brut en 2011 et selon les spécialistes d’autres gisements sont encore à découvrir.

De plus les Etats-Unis peuvent voir en leur voisin un allié de taille d’un point de vue économique. Effectivement, depuis quelques années les importations des USA vers la Colombie ont fortement augmenté. En mai 2012, un accord de libre-échange a été signé entre les 2 pays.  Ainsi  le gouvernement étasunien pourrait voir le déficit de sa balance commercial se réduire. Un conflit interne provient directement de cet accord.

Les paysans montent au front et se révoltent vis-à-vis de ces importations qui tueraient le marché interne. Ce choc exogène imputerait également leur revenu. De ce point part une crise autant économique que sociale. Les agriculteurs reprochent aux hauts hommes d’Etats d’avoir voulu privilégier le pacte de libre-échange au détriment du «Pacte national pour l’agriculture».

Les Etats-Unis sont également pointés du doigt par les citoyens à propos de l’inégalité des échanges entre les deux pays. Un sentiment que l’un s’enrichit sur le dos de l’autre s’installe. Un autre risque demeure : le ministre de la Défense Juan Carlos Pinzon a dénoncé un risque d’«infiltration» du mouvement paysan par des membres des Forces armées révolutionnaires de Colombie, qui mènent à Cuba depuis novembre 2012 des négociations de paix avec le gouvernement colombien.

La corruption est également un fléau important dans la société colombienne.  Elle est un hybride qui imprègne toutes les classes sociales, dans lequel le souverain ou les politiciens cherchent leur propre intérêt et où les classes défavorisées cherchent à se sortir de la misère. L’Indice de perception de la corruption (IPC) 2010 de Transparency International (TI) classe la Colombie au 78e rang sur 178 pays avec une note de 3,5 sur une échelle allant de 0 (haut niveau de corruption) à 10 (haut niveau d’intégrité). L’actualité colombienne recèle d’un grand nombre d’affaire de corruption politique. Ces dernières vont aux aides financières de campagne aux annulations de travaux qui abrogerait l’intérêt des organisations armées.  Plusieurs habitants de différents quartiers témoignent.

Des membres de la police nationale acceptent les activités criminelles des groupes armés illégaux dans la ville en fermant les yeux sur le trafic de stupéfiants et l’imposition de couvre-feux illégaux. Ces passe-droits récurrents sont accordés en contrepartie de sommes versées. Celles-ci viennent du trafic de drogue et ont aussi pour fonction de l’alimenter grâce à la passivité consentie  des forces policières. La corruption s’inscrit de ce fait dans un cercle vicieux.

Enfin la criminalité mine toujours et encore la réputation du pays  Selon la dernière étude de l’Union des Nations Contre la Drogue et le Crime, la Colombie recense un nombre de 33.4 homicides volontaires pour 10000 habitants par rapport à 21 pour 10000 au Brésil son voisin.

Des tensions entre la Colombie et le Venezuela peuvent être également soulignées : Le 1er mars 2008, l’armée colombienne attaque les FARC près de la frontière avec l’Équateur lors d’une opération baptisée « phénix ». Après le raid, les analyses d’ordinateurs pris aux FARC montrent la persistance d’une collaboration entre officiels vénézuéliens (armée et renseignement) et rebelles colombiens : les premiers facilitent la conclusion de contrats d’armement et facilitent les déplacements des seconds sur le territoire vénézuélien, et ce en dépit des dénis répétés de Hugo Chávez. Éclate alors une crise diplomatique avec le Venezuela, Hugo Chávez annonçant déployer des troupes à la frontière colombienne. Longue de plus de 2.000 kilomètres, la frontière commune entre le Venezuela et la Colombie est l’une des plus actives du continent. Malgré les tensions, les échanges commerciaux entre les deux pays ont atteint plus de 7 milliards de dollars en 2008. Un chiffre important pour les économies des deux nations, qui n’empêche pas leurs dirigeants de multiplier les attaques verbales. On peut donc qualifier ce conflit de « guerre froide » car aucun des gouvernements ne semble apprêté à sortir les armes. Cependant on peut suggérer un risque potentiel d’un réel conflit entre les deux armées même si la tendance actuelle  n’est pas à ce scenario.

II/ Les risques économiques et financiers

La Colombie consolide depuis 2011 son image de pays émergent. Grâce à la taille de son marché, 48 millions d’habitants, l’ampleur de ses ressources naturelles (émeraudes, café, pétrole, charbon notamment) et une réputation historique de débiteur exemplaire (il s’agit du seul pays du continent à n’avoir jamais demandé de renégociation de dettes), la Colombie connaît depuis de longues années une croissance forte (moyenne de 3% durant les trente dernières années) et s’est dotée de solides fondamentaux macro-économiques.

La croissance, qui avait rebondi vigoureusement après la crise des années 2008-2009 aura été supérieure à 4,5% par an depuis pour s’établir à 3,7% en 2013, soutenue par l’augmentation des dépenses publiques en faveur de l’investissement comme de la consommation.

Les autorités ont pris des mesures pour préserver les finances publiques (en déficit chronique), principalement par l’imposition de restrictions à l’ouverture de crédits bancaires et le maintien de la stabilité des indicateurs macro-économiques. Le nouveau gouvernement du président Santos a lancé un ambitieux programme de réformes visant à renforcer la fiscalité, améliorer la gestion des revenus territoriaux tirés des royalties, augmenter la compétitivité et contrôler l’appréciation du peso. La lutte contre la pauvreté et le développement de l’immobilier font également partie des priorités en 2014.

Le chômage, passé sous la barre des 10% de la population active dés 2011, aura été de 9,5% en 2013. Près de la moitié des Colombiens continuent de travailler dans le secteur informel. Le pouvoir d’achat des Colombiens freine sa diminution depuis 2012, la hausse du coût de la vie étant jugulée à 2,4% en 2013. Le niveau de pauvreté reste élevé en 2014 (elle touche 45% de la population), les inégalités sont très fortes et malgré le recul des guérillas, les tensions internes persistes et la corruption reste une réalité. L’agriculture a représenté 7% du PIB et employé plus de 18% de la population active en 2013. Du fait du climat et de la topographie, l’agriculture colombienne est extensive et très diversifiée. Elle contribue toujours à plus de 75% des revenus de l’exportation du pays. Les principales productions de la Colombie sont le café, les bananes, les fleurs coupées, le coton, la canne à sucre, le bétail, le riz et le maïs. Les terres cultivées représentent à peine 8% de la surface totale du pays. La Colombie possède de nombreuses ressources naturelles dont le charbon, le pétrole, le gaz naturel, le minerai de fer, le nickel et l’or.

Le Mercosur  fait partie des facteurs qui ont permis l’essor du commerce colombien. Elle a également signé des traités de libre-échange avec le Chili, le Guatemala, le Honduras, le Salvador, le Canada, le Mexique, la Suisse, la Norvège, l’Islande, le Liechtenstein et les Etats-Unis.

Les risques Géographiques et environnementaux :

 

  • Les risques géologiques :

 

Il existe en Colombie un risque important de séisme et d’éruption volcanique. En effet la Colombie fait partie de la ceinture de feu du Pacifique et de la ceinture volcanique andine.

 

  •  Les risques hydrologiques :

Les bases terres de la côte Pacifique sont une des régions du monde des plus pluvieuses. De larges zones de l’intérieur de la région Caraïbes sont soumises à de nombreuses inondations causées par un drainage des sols insuffisants.

Lors des deux saisons de mousson (avril et novembre), les vallées du río Magdalena et du río Cauca, et les savanes de l’est sont facilement inondées. La sécheresse est fréquente dans ces mêmes régions.

 

  • Les risques climatiques :

La présence de nombreuses régions côtières amplifie le risque important de tempêtes maritimes. De plus il existe aussi un risque de cyclones tropicaux.

 

 

  • Les risques sanitaires :

De part de sa géographie, la Colombie est touchée par de nombreuses maladies tropicales telles que le paludisme (malaria), la fièvre jaune, ou encore la dengue.

 

Hard Power :

 

  • Pouvoir militaire réel :

L’armée colombienne est composée de trois branches : l’armée de terre, l’aviation et la Marine. Les forces armées colombiennes sont la troisième armée d’Amérique latine derrière celles du Brésil et du Mexique. Il y a environ 200 000 militaires, et les dépenses en termes de défense représentaient en 2005 3,7% du PIB. De plus la Colombie, soutenue par les États-Unis, désire coopérer avec l’OTAN : un accord permettant le partage d’informations classifiées a été signé entre les deux parties en juin 2013.

 

  • Poids du pays dans les institutions internationales :

La Colombie est cofondatrice avec le Pérou, le Chili et le Mexique en avril 2011 de l’Alliance pour le Pacifique. En tant que membre non permanent du conseil de sécurité des nations unies pendant le biennium 2011-2012 la Colombie a confirmé son engagement pro-occidental par ces positions sur la Libye ou les printemps arabes par exemple. La Colombie cherche aussi à peser dans les négociations sur le climat au sein du Dialogue de Carthagène, et de l’AILAC (Alliance indépendante d’Amérique latine et des Caraïbes) formé avec le Chili, le Costa Rica, le Guatemala, le Pérou et le Panama.

 

Soft Power :

 

La Colombie possède les plus grandes réserves de charbon de toutes l’Amérique latine. Elle est aussi un pays exportateur de pétrole et possède également d’importantes quantités d’or, de platine, de nickel, d’émeraudes et d’argent.

Elle dispose d’un réseau d’ambassade important et entretiens des relations diplomatiques avec de nombreux pays. Elle a également des relations avec des organisations multilatérales telle que l’Union Européenne, l’ONU, le Mercosur, Unesco…

De plus, la Colombie peut s’appuyer sur une culture forte façonnée par l’histoire du pays : un mélange réussie entre les cultures indigènes et la culture européenne.

 

 

Conclusion

 

SWOT:

swot Colombie

 

 

L’histoire de la Colombie commence il y a plus de 20 000 ans. Différentes civilisations amérindiennes se développent dès cette époque, dont la plus influente est celle du peuple Chibcha. Celui-ci domine le centre du pays lorsque Christophe Colomb découvre l’Amérique en 1492.

Le territoire est rapidement colonisé par l’Espagne qui lui donne le nom de Nouvelle-Grenade. De nombreuses villes sont fondées dont Santafe de Bogota (l’actuelle capitale de la Colombie) en 1538. Les Amérindiens sont massacrés ou soumis au régime de l’encomienda. Des Africains sont amenés pour servir de main-d’œuvre servile, notamment dans les mines d’or du Chocó. Devenue une partie de la vice-royauté de Nouvelle-Grenade en 1717, le pays connaît d’importants soulèvements à partir de 1810 à la faveur de l’affaiblissement de la métropole lors de la Guerre d’indépendance espagnole. Grâce à la guerre menée par le Libertador Simón Bolívar ces révoltes aboutissent à l’indépendance de la totalité de la vice-royauté en 1819, malgré une reconquête temporaire par la métropole.

En 1821 la Nouvelle-Grenade (dont fait alors partie le Panama), la Capitainerie générale du Venezuela et la Présidence de Quito se regroupent en une république, la République de (Grande) Colombie. Cependant de nombreux désaccords surviennent et des volontés d’indépendance se font sentir, aboutissant à la sécession du Venezuela en 1829 et de l’Équateur l’année suivante.

La Grande Colombie devient alors la République de Nouvelle-Grenade, une république centralisée. Mais de nouvelles tensions apparaissent entre bolivaristes (centralistes catholiques) et santandéristes (fédéralistes et laïcs). De nombreuses guerres civiles découlent de ces oppositions. À partir du milieu des années 1850 le pays prend un tournant fédéral, devenant la Confédération grenadine en 1858 puis les États-Unis de Colombie en 1863. Le gouvernement central perd progressivement la quasi-totalité de ses pouvoirs et le pays en devient presque ingouvernable jusqu’à la politique de Regeneración du président Rafael Núñez. Celle-ci aboutit à l’abandon du fédéralisme et à l’adoption de la constitution de 1886 qui crée la République de Colombie et reste en vigueur pendant plus d’un siècle.

Les affrontements ne cessent cependant pas totalement et, en 1899, commence la guerre des Mille Jours, une guerre civile particulièrement violente qui dure trois ans et affaiblit la Colombie au point qu’elle ne peut s’opposer à l’indépendance du Panama en 1903. Cette épreuve choque durement la classe dirigeante qui s’abstient de tout nouveau conflit pendant plus de quarante ans, ce qui permet au pays de se développer économiquement. Cependant en 1948 le leader du parti libéral, Jorge Eliécer Gaitán, est assassiné à Bogota. Sa mort provoque des émeutes appelées Bogotazo qui dégénèrent en une guerre civile connue sous le nom de La Violencia. Le général Gustavo Rojas Pinilla tente de mettre fin à l’anarchie en prenant le pouvoir en 1953. Après un succès mitigé, il est renversé en 1957. Le pays est alors dirigé par le Front national, une alliance entre le Parti libéral et le Parti conservateur.

Même si le calme revient peu à peu, cette confiscation du pouvoir par les deux partis principaux entraîne certaines formations politiques de gauche vers des modes de contestation non institutionnels et violents. Les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) en fournissent un exemple parmi d’autres. Cette radicalisation déclenche un nouveau conflit, baptisé conflit armé colombien, toujours en cours aujourd’hui. Depuis l’adoption en 1991 d’une nouvelle constitution qui restaure le pluralisme politique, et après l’exercice d’une politique militaire active contre les différentes guérillas, ce conflit tend néanmoins à s’apaiser et la situation à se normaliser.

 

 

Sources :
http://blog.lefigaro.fr/amerique-latine/2014/05/ministre-du-tresor-la-colombie-peut-rattraper-les-pays-developpes-en-deux-decenni.html
http://www.rfi.com

http://www.ciesin.org/decentralization/French/CaseStudies/colombie.html

http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/pays-zones-geo/colombie/presentation-de-la-colombie/

http://www.ambafrance-co.org/

http://www.who.int/countries/col/fr/

http://www.imf.org/external/index.htm

http://lemonde.fr

http://wikitravel.org/fr/Colombie

http://www.colombia.travel/fr/touriste/colombie

http://www.monde-diplomatique.fr/index/pays/colombie

 

 

 

Liens intéressants pour aller plus loin :

–       http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/pays-zones-geo/colombie/presentation-de-la-colombie/

–        http://www.ambafrance-co.org/

–        http://www.who.int/countries/col/fr/

–       http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs/conseils-par-pays/colombie-12228/

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