Vaste territoire, ce continent glacé regorge d’opportunités qui attirent l’intérêt des puissances. Ressources naturelles ou potentiel de développement économique varié, les possibilités d’exploitation de l’Antarticque sont nombreuses.
Hydrocarbures et ressources minières
De récentes études ont révélé l’existence de phénoménaux gisements d’hydrocarbures en Antarctique, représentant 20% de la réserve mondiale de pétrole et de gaz naturel. On y trouve aussi du fer et du charbon, et la présence de diamants est soupçonnée. Malgré l’interdiction d’exploitation jusqu’en 2048, les États présents en Antarctique s’y intéressent tout de même de près.
En effet, le Protocole de Madrid interdit certes toute exploitation des ressources jusqu’en 2048, mais ni le Traité ni le Protocole ne sont chapeautés par une organisation internationale supra-étatique, et aucun mécanisme de sanction n’est prévu en cas de non-respect. Dès lors, si un pays choisissait de violer le Traité en se lançant dans l’exploitation des ressources, il n’aurait d’autre punition que le mécontentement de la communauté internationale. Pire, il pourrait entraîner d’autres pays à sa suite, craignant de se voir spoiler leur part.
Depuis 2011, certains pays envisageraient de rompre avec le traité, notamment ceux recherchant l’indépendance énergétique, tels que la Corée du Sud, la Nouvelle-Zélande, la Chine et la Russie. L’insistance de la communauté internationale sur les risques que représenteraient l’exploitation des ressources énergétiques, que ce soit pour l’environnement mais aussi pour la stabilité géopolitique de la région, faiblit à mesure que la fonte des glaces et le développement de nouvelles technologies rendent rentables des hydrocarbures autrefois inaccessibles ou trop onéreux à exploiter.
La Russie consacre 1,5 milliards de dollars à ses programmes en Antarctique. En 2011, les dirigeants russes ont annoncé « vouloir renforcer la capacité économique de la Russie grâce à l’utilisation de ressources biologiques et aux investigations complexes portant sur les ressources minérales, en hydrocarbures et autres ressources naturelles de l’Antarctique d’ici 2020 »[4]. Déclaration qui, bien qu’elle officialise la volonté russe de s’éloigner du Traité, n’a pas fait réagir la communauté internationale. En 2012, Vladimir Poutine est allé plus loin en signant une loi réglementant d’éventuelles activités d’exploitation en Antarctique.
Les scientifiques russes ont foré en 2013 sur 3,768 mètres sous la glace pour atteindre le lac de Vostok, situé sous la station russe du même nom. Si les fins officielles étaient scientifiques, cela leur a permis de développer et tester des technologies nécessaires pour l’exploitation d’hydrocarbures en milieu glaciaire. Si ces activités ont été dénoncé par les autres Parties du Traité, elles ne sont pas en elles-mêmes contraires à ses termes, qui n’interdisent pas la prospection des ressources biologiques.
Certains chercheurs soupçonnent par ailleurs la Chine de cacher derrière ses intérêts scientifiques une préparation à l’exploitation des ressources minières. Elle serait en train de réaliser la première cartographie des ressources de la zone. En effet, un brise-glace a déjà fait deux fois le tour du continent, accédant ainsi à des portions du territoire qui n’avait jamais été cartographiées avant.
Les dirigeants chinois sont par ailleurs les premiers à commencer à parler « d’utilisation »[5] de l’Antarctique. Le directeur des programmes polaires chinois, Lin Shanqing, a affirmé en 2017 que « la Chine doit accélérer le développement des équipements de prospection et d’extraction polaires »[6]. Les bases scientifiques chinoises se trouvent d’ailleurs toutes dans des secteurs stratégiques, où d’importants gisements miniers sont suspectés se trouver.
Même si la Chine et la Russie sont les seules à assumer officiellement leur volonté d’utiliser les ressources naturelles de l’Antarctique, tous les pays présents aujourd’hui sur le continent de glace gardent un œil sur les ressources qu’il offre et se préparent à la révision du Protocole de Madrid en 2048, voire avant.
L’eau
Les glaciers et icebergs de l’Antarctique représentent 90% des réserves d’eau douce de la planète. Avec les problèmes de réchauffement climatique, l’eau va devenir dans les prochaines années une ressource très prisée. Aujourd’hui, près de 800 millions de personnes n’ont pas accès à l’eau potable. Un rapport américain de 2012 prévoit qu’en 2030, la demande en eau douce dépassera les ressources de la planète de 40%, ce qui conduira à la multiplication des « guerres de l’eau »[7].
Avec ces perspectives, l’Antarctique va aussi être convoité pour ses réserves en eau. Des chercheurs russes revendiquent déjà la découverte d’une immense réserve d’eau douce trouvée grâce au forage de la callotte glaciaire[8].
Les ressources halieutiques
L’Antarctique abrite une importante biodiversité, estimée à plus de 10,000 espèces différentes, telles que baleines, phoques et manchots empereurs. La vaste majorité de ces espères se nourrissent de krills, sortent de petites crevettes que l’on retrouve dans les eaux froides.
Cependant, le krill est aussi convoitée par les humains. En effet, le krill est utilisée dans les élevages de poissons pour nourrir ceux-ci. Ces petites crevettes sont donc aujourd’hui victimes de la surpêches et leur population diminue fortement, ce qui impacte toute la chaîne alimentaire des animaux polaires.
C’est pourquoi il y a eu des tentatives de créer des réserves marines pour protéger la biodiversité antarctique. Cela se faisait sous l’égide de la Commission sur la conservation de la faune et la flore marines de l’Antarctique (« Commission for the Conservation of Antarctic Marine Living Resources » en anglais, ou CCAMLR), qui regroupe vingt-cinq pays. Le but était d’interdire la pêche industrielle dans un rayon de 2,85 millions de km2 autour du continent. Mais ces négociations n’ont jamais pu arriver à terme suite aux oppositions de la Russie, de l’Ukraine et de la Chine. La Chine qui augmente chaque année sa quantité de krill pêchée, tout comme la Corée du Sud.
S’opposent donc volontés de conservation de l’environnement et intérêts économiques.
Le développement des technologies spatiales
Le lien entre espace et Antarctique s’est développé dans les années 60, lorsque la NASA a commencé à étudier l’organisation des programmes de recherche polaires pour s’en inspirer. Elle a ensuite envoyé ses astronautes en Antarctique pour se familiariser avec les milieux extrêmes. Ces programmes continuent aujourd’hui, et la NASA utilise souvent la base américaine de McMurdo pour tester du matériel.
Alors que le Traité de l’Antarctique interdit toute activité militaire sur le continent, les Etats profitent aujourd’hui du flou entre activités civiles et militaires qui caractèrise le domaine spatial pour contourner le Traité et développer des technologies spatiales qui pourraient, et vont surement, servir à des fins militaires. En effet, le caractère relativement vierge de l’Antarctique en font un endroit idéal pour développer et tester des satellites.
La Russie a par exemple repris les programmes soviétiques de développement du Glonass, son alternative au GPS américain. Aujourd’hui, trois stations russes en Antarctique travaille sur ce programme.
Le continent austral est donc en train de devenir un lieu de concurrence technologique dans le domaine spatial, et donc militaire.
Le tourisme
Auparavant réservé aux aventuriers et expéditeurs, l’Antarctique s’ouvre désormais aux visiteurs « lambda », les touristes.
Des touristes en Antarctique. Source : Sarah Dawalibi/AFP.
Le tourisme en Antarctique connaît ses débuts dans les années cinquante, avec l’organisation de quelques croisières par le Chili et l’Argentine. Mais son véritable essor date donc des années 1990, et le nombre de touristes s’est multiplié par huit depuis. En effet, environ 35 000 voyageurs visitent chaque année le continent austral, avec un pic de 45 000 touristes en 2007 ; contre 4 000 touristes en 1990. Par comparaison, il y a environ 6 000 chercheurs en Antarctique durant l’été.
Des tours opérateurs et agences de voyages organisent principalement des croisières. Les plus abordables, même si elles restent réservées à une clientèle plutôt fortunée, durent une dizaine de jours et partent du sud de l’Argentine. Les plus longue, beaucoup plus chère, durent soixante jours et proposent de faire le tour du continent glacé en bateau, ce qui nécessite l’utilisation de brise-glaces. Seuls les Russes disposent d’assez de ces navires pour pouvoir se permettre d’en louer aux tours opérateurs, souvent américains.
Le tourisme est la seule activité économique du continent avec la pêche au krill. Vu son développement rapide, il est amené un devenir un enjeu géopolitique, voire une source de tensions entre protecteurs de l’environnement et défenseurs des intérêts économiques.
La hausse du nombre de touristes posent des problèmes quant à l’impact sur l’environnement. La présence de touristes perturberaient la reproduction de certaines espèces, pouvant, à terme, entraîner leurs disparitions. Les piétinements des touristes risquent de dégrader certaines zones de végétation. Et enfin, malgré de nombreuses précautions que les tour-opérateurs sont obligés de prendre à chaque escale, l’introduction de nouvelles espèces apportées par les touristes et perturbant les écosystèmes ne peut être totalement évitée.
L’autre problème causé par l’essor du tourisme est l’augmentation du risque d’accident, qui, au delà de l’impact que cela pourrait avoir sur l’environnement (déversement de fioul, abandon des épaves, etc), soulève la question de la sécurisation de ces activités. En effet, malgré la multiplication des stations scientifiques, le continent austral reste relativement peu occupé et les conditions météorologiques qui y sévissent en font un endroit encore dangereux. Porter secours à un navire victime d’un accident en plein milieu des mers australes est très coûteux et compliqué.
En 2013, un bateau russe, l’Akademik Shokalskyi, transportant 52 touristes, s’était retrouvé prisonnier des glaces. Trois navires : un français, un chinois et un australien, avaient du changer de cap pour lui venir en aide. Il avait fallu dix jours pour le délivrer, et les touristes avaient finalement dû être évacués par hélicoptère.
Qui prend en charge les coûts faramineux de telles opérations de sauvetage ? Le tourisme n’a pas été pris en compte lors de la rédaction du Traité de l’Antarctique, puisqu’il n’était pas à l’époque développé comme il l’est aujourd’hui. En 2004, le Comité consultatif du Traité de l’Antarctique, réunissant les signataires, a voté un texte selon lequel il revenait aux tour-opérateurs de s’acquitter des frais relatifs à des opérations de sauvetage[9]. Cependant, faute de ratification suffisantes, ce texte n’est jamais entré en vigueur. Il n’y a donc pas de réglementation claire sur la prise en charge des coûts financiers entraînés par des accidents maritimes en Antarctique, et la partie devant assumer cles coûts dans l’affaire de l’Akademik Shokalskyi n’a toujours pas été déterminée.
De plus, les passagers du navire russe ont eu la chance que des navires étatiques aient été en mesure de leur venir en aide, mais cela ne peut être garanti. En cas d’incident nécessitant une intervention beaucoup plus rapide, tel qu’un naufrage, les compagnies touristiques ne pourraient souvent compter que sur elles-mêmes.
Les Etats présents en Antarctique s’opposent sur la question du tourisme. Les Etats-Unis et le Royaume-Uni, qui voient un nombre important de leurs ressortissants visiter le continent austral (les Américains représentent 32% des touristes et les Britanniques, 10%), y sont favorables. La Chine, qui est de passe de dépasser les Américains en nombre de touristes, est aussi bienveillante envers ces activités. L’Argentine et le Chili étant les pays de départ de la majorité des croisières, ils y sont aussi favorables.
Au contraire, la France fait partie des pays qui dénoncent l’impact du tourisme sur l’environnement et milite pour un encadrement strice de cette activité. Mais très peu de Français voyagent jusqu’au continant de glace et les compagnies touristiques françaises n’ont que développé leurs activités en Antarctique.
Des revendications territoriales gelées mais toujours présentes
Le développement des bases scientifiques et les opportunités économiques à saisir créent des tensions sur le continent austral. Celles-ci qui se superposent aux anciennes discordes dues aux revendications territoriales originelles.
Ces revendications sont gelées par le Traité sur l’Antarctique, c’est-à-dire qu’elles ne peuvent être reconnues internationalement. Si les États ne peuvent donc pas se déclarer souverains sur le continent, cela ne les empêche pas de développer une assise territoriale et pour certains, de se comporter « comme chez eux ».
Avec l’augmentation du nombre de visiteurs et de travailleurs, les bases scientifiques non seulement se multiplient, mais se transforment aussi peu à peu en petites villes, avec des infrastructures permanentes qui ne sont plus seulement destinées à la recherche. En effet, s’installent de plus en plus d’écoles, de bâtiments religieux, d’hôpitaux, de bureaux de poste et de banques. La développement de ces mini-villes pourrait permettre aux États ayant fait des revendications, appelés par le Traité « États possessionnés », de faire valoir des droits en arguant de leur assise territoriale.
Ce phénomène touche particulièrement la péninsule Antarctique, à l’est du continent, qui est la plus accessible. Péninsule qui est revendiquée par le Chili, le Royaume-Uni et l’Argentine.L’Argentine et le Chili ont d’ailleurs intégrés des portions de ce territoire antarctique dans leur découpage administratif, et elles sont représentées sur leurs cartes géographiques. Ces pays sont rivaux sur le continent américain, et cette rivalité se transpose en Antarctique. Dans les années 1940, il y a même eu des tirs échangés entre des équipes d’explorations chiliennes et argentines. Aujourd’hui, les tensions se ressentent dans le refus de partage des infrastructures par ces deux pays.
A ces tensions entre Chili et Argentine, s’ajoute la revendication du Royaume-Uni, dont l’animosité avec l’Argentine depuis la guerre des Malouines (1982) se ressent encore aujourd’hui lors des réunions de Comité consultatif pour le Traité sur l’Antarctique. Ces deux pays se disputent encore aujourd’hui trois archipels au sud de l’Antarctique, qui se trouvent dans la continuité géographique des Malouines.
La France, elle aussi, n’entend pas abandonner sa revendication sur Terre-Adélie, qui date de sa découverte en 1840 par l’expédition de Jules Dumont d’Urville. Administrativement, la France classe Terre-Adélie dans les Territoires d’Outre-Mer, tout comme les îles de Kerguélen, Crozet et Amsterdam. Tous ces territoires sont sous la responsabilité d’un administrateur supérieur des Terres Australes et Antarctiques Françaises.
Les Etats non « possessionnés », c’est-à-dire ceux qui n’avaient pas fait de revendications avant la signature du Traité, ne sont pas en reste. Eux aussi placent leurs pions pour pouvoir faire valoir des droits dès la renégociation du Protocole de Madrid, voire avant.
La Chine, par exemple, a installé une station scientifique sur un territoire revendiquée par l’Australie, chose autorisée par le Traité. Mais à l’entrée de cette base est installé un panneau « Welcome to China »[10]. Inscription qui montre bien la volonté chinoise de s’installer durablement sur le continent, sans se soucier des revendications antérieures.
Cet imbroglio de revendications territoriales et de bases scientifiques est déjà sources de tensions, tensions qui vont exploser lorsque les intérêts économiques entreront en jeu après l’autorisation de l’exploitation des ressources énergétiques, qui, pour les spécialistes, est inévitable.
L’Antarctique risque donc de devenir une véritable zone de conflits dans quelques décennies. D’autant que, malgré l’interdiction d’activités militaires par le Traité, les États ont trouvé des moyens de stationner des militaires en Antarctique tout en respectant leurs obligations.
Les États-Unis par exemple, utilisent l’US Air Force, l’armée de l’air américaine, pour les opérations de logistique. Le Chili a placé l’une de ses bases scientifiques, celle de Marsh, sous le contrôle de l’armée. De même, la base d’Esperanza, qui appartient à l’Argentine, est partagée entre des civils et des militaires[11].
Et si un conflit armé éclatait en Antarctique ?
Si un conflit devait se déclarer en Antarctique, cela soulèverait des questions matérielles et stratégiques inédites. Si des batailles se sont déroulées en milieu enneigé et froid durant la seconde guerre mondiale, notamment en Russie, aucune n’a eu lieu dans un milieu aussi extrême que l’Antarctique. Comment faire la guerre en milieu polaire ?
En effet, l’Antarctique est caractérisé par des températures très froides, allant jusqu’à -80°C en hiver, et remontant rarement au dessus de 10°C en été. Les températures positives ne sont d’ailleurs rencontrées que sur les côtes. La quasi totalité du continent est composé d’une calotte glaciaire qui fait jusqu’à 4,5 km d’épaisseur sur plusieurs millions de kilomètres carrés. Les forces armées devraient aussi composer avec l’absence de nuit l’été et l’absence de jour l’hiver.
Il faudrait donc prendre en compte les difficultés logistiques relatives au déplacement des troupes et des matériels sur la banquise, et à l’acheminement des ravitaillements et des relèves via des mers glacées.
Les États devraient aussi être capable parer au gel des armes et véhicules non prévus pour résister à des températures extrêmes. Les hommes devraient être équipés en chaussures et vêtements adaptés aux grands froids, et surtout, des rechanges devraient être prévus pour permettre le séchage. Il faudrait que les armes utilisées soit maniables avec des gants. Il y aurait aussi besoin d’abris pour protéger les hommes du froid et des chutes de neige.
Les soldats devraient être entraînés à l’utilisation de skis, de raquettes et de tous matériels permettant un déplacement plus facile sur la glace
Faire la guerre en milieu polaire demanderait l’utilisation de tactiques spécifiques. En effet, dans de telles conditions, la position de défense est plus avantageuse que l’attaque, car elle permet de rester relativement protégé[12]. Alors que l’attaque oblige à abandonner ses positions et ses abris. D’autant plus que l’élément de surprise d’une attaque ne peut être un avantage lors d’une bataille sur la glace, des pas sur celle-ci étant très bruyants.
Le plus important resterait la formation des hommes au combat dans des conditions extrêmes. Il est évident que les pays dont certaines régions connaissent de très faibles températures et de longues périodes d’enneigement auraient un avantage. D’ailleurs, aujourd’hui, c’est surtout ces types de pays qui proposent de vrais entraînements en milieu grand froid.
En 2013, l’armée Canadienne a ouvert un centre d’entraînement, la Nanisivik Naval Facility[13], sur une île au nord du Canada, à proximité du Groënland, qui présente des conditions certes moins extrêmes qu’en Antarctique, mais qui permettent quand même une bonne adaptation aux milieux glaciaires.
L’armée chinoise s’entraîne chaque année dans des régions où les hivers sont rudes, les hommes s’entraînent apprennent notamment à utiliser des motoneiges. La Russie organise elle-aussi des exercices annuels en conditions extrêmes.
Les Etats Unis commencent aussi à se préparer à un conflit en milieu polaire. En effet, ils effectuent depuis quelques années des exercices en Laponie, en partenariat avec la Finlande[14].
Le Traité de l’Antarctique interdisant toutes manœuvres et activités militaires sur ce continent, tous les entraînements des armées se font dans le cercle Arctique. Les conditions y sont semblables à celles de l’Antarctique, mais elles sont plus extrêmes encore sur le continent austral. Les armées ne seront donc pas totalement préparées aux défis qu’elles rencontreraient si un conflit armé se déclenchait en Antarctique.
Auteur : Jeanne Haushalter
Sources :
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AFP. La Chine ambitionne de devenir une puissance en Antarctique. GEO. 8 novembre 2012 [en ligne]. Disponible sur : https://www.franceculture.fr/emissions/affaires-etrangeres/geopolitique-des-poles
SAMBUSSY Philippe. Les enjeux énergétiques en Antarctique. Infoguerre, centre de réflexion sur la guerre économique. 14 février 2014 [en ligne]. Disponible sur : http://www.infoguerre.fr/matrices-strategiques/les-enjeux-energetiques-en-antarctique-5275
ROMERO Simon. Countries rush for upper hand in Antarctica. New York Times. Décembre 2015 [en ligne]. Disponible sur : https://www.nytimes.com/interactive/2015/12/29/world/countries-rush-for-upper-hand-antarctica.html
- STROBEL Mathias et TÉTART Frank. « Le tourisme en Antarctique : un enjeu géopolitique ? », Hérodote, vol. 127, no. 4, 2007, pp. 167-177.
CHEW Allen. Fighting the russians in winter : three case studies. Leavenworth Papers, 1991, 51 p.Military’s arctic training facility opens in Resolute. CBS News. 16 août 2013 [en ligne]. Disponible sur :http://www.cbc.ca/news/canada/north/military-s-arctic-training-facility-opens-in-resolute-1.1411838
VALDES ANDINO, Florencia. La conquête de l’Antarctique se poursuit à vitesse grand V. Geopolis-France Info. 19 septembre 2012 [en ligne]. Disponible sur : http://geopolis.francetvinfo.fr/la-conquete-de-lantarctique-se-poursuit-a-vitesse-grand-v-8575
SCHMIDT Didier. L’Antarctique : Géopolitique des antipodes. La Tribune. 8 février 2017 [en ligne]. Disponible sur : https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/l-antarctique-5-5-geopolitique-des-antipodes-636991.html
BRADY Anne-Marie. China’s undeclared foreign policy at the poles. The Interpreter. 30 mai 2017 [en ligne]. Disponible sur : https://www.lowyinstitute.org/the-interpreter/china-undeclared-foreign-policy-poles
MARY Olivier. La Russie bloque la création de deux aires marines protégées en Antarctique. Le Monde. 17 juillet 2013 [en ligne]. Disponible sur : http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/07/17/la-russie-bloque-la-creation-d-aires-marines-protegees-en-antarctique_3448731_3244.html
Antarctic glaciers and the global water crisis. Climate Reality Project. 3 février 2012 [en ligne]. Disponible sur : https://www.climaterealityproject.org/blog/antarctic-glaciers-and-global-water-crisis
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