Introduction :
Le Laos, officiellement la République démocratique populaire du Laos, est un pays d’une superficie de 236 800 km², comptant 6 667 534 d’habitants (soit une densité de population de 27,4 habitants par km2). 67 % des habitants vivent dans les zones rurales et donc 33 % en milieu urbain. Le Laos est le quatrième pays le moins peuplé d’Asie du Sud-est. Sa langue officielle est le Lao, mais le français, l’anglais et plusieurs langues ethniques y sont aussi parlés.
Cette population est composée de 68 ethnies selon les ethnologues :
– Les Lao Lum, ou “Lao des plaines” (68 % de la population), dont fait partie l’ethnie lao proprement dite, qui parle le lao (ou laotien).
– Les Lao Theung ou “Lao des versants”, parfois appelés péjorativement Kha (mot qui signifie “esclave” en Lao, traduisant leur statut défavorisé dans la société), de langue môn-khmer (environ 22 %) ; les Môn-Khmers (ou austro-asiatiques) inclut 31 groupes ethniques.
– Les Lao Sung ou “Lao des sommets” (9 %), nom qui regroupent les Hmong, principale ethnie minoritaire du pays et les Yao (ou Mien), tous deux de langue hmong-mien et de tibéto-birmans. Les sino-tibétains incluant huit groupes : Akha, Sing, Sali, Lahou, Sila, Hayi, Lolo et Hor…
Sa capitale est Vientiane, et sa monnaie le Kip.
Le Laos est un pays à faible revenu, qui est dépendant de l’aide internationale. Son IDH est de 0.524 (130e au rang mondial).
I) Évaluation des risques politiques
La monarchie fût renversée en 1975, ce qui efforça la République démocratique populaire lao de bâtir un État centralisé. D’inspiration communiste, un parti unique est crée, le Parti révolutionnaire populaire lao.
Le Laos dispose d’une assemblée nationale élue tous les cinq ans au suffrage universel et un exécutif dirigé par le président de la République. L’administration locale se décompose en trois échelons : la province, le district et le village. La province, disposant de ressources humaines et financières relativement importantes, constitue le maillon fort de ce dispositif.
Historiquement, le Laos a maintenu des liens politiques étroits avec le Vietnam (Traité spécial d’amitié et de coopération de 1977). Les relations avec la Thaïlande se nourrissent d’échanges commerciaux particulièrement denses.
Par ailleurs, le Laos développe ses échanges politiques et économiques avec la Chine, qui y est désormais l’un des principaux investisseurs et ne cesse de renforcer sa présence.
Le Laos cherche à s’intégrer davantage dans la communauté internationale. De ce fait, il a ainsi adhéré à l’Organisation internationale de la Francophonie en 1991 (il a hébergé en novembre 2007 la conférence ministérielle de la Francophonie).
Le Laos est par ailleurs l’un des tout premiers États à avoir ratifié la convention d’Oslo sur les armes à sous-munitions.
II) Évaluation des risques économiques
Entouré de puissants voisins (Chine, Thaïlande et Vietnam), le Laos profite du dynamisme régional et attire les investissements étrangers dans les secteurs clés de l’énergie et des mines. En effet, le Code des Investissements a été promulgué en 1988, suivi du premier Programme d’ajustement structurel adopté en 1989 avec le soutien du FMI et de la Banque mondiale. Les investissements étrangers restent modestes et se portent sur les métiers du tourisme (hôtellerie, restauration, les services) si l’on excepte les grands projets comme le barrage hydroélectrique de Nam Theun 2, dont Électricité de France est l’un des principaux partenaires. Son taux de croissance s’est élevé à 8,3 % en 2013.
L’ensemble du réseau d’infrastructures reste cependant modeste : presque pas de réseau téléphonique, peu de routes, pas de chemin de fer, la ligne Bangkok/Vientiane s’arrête à la frontière lao/Thai (Thanaleng). C’est pourquoi l’aide des bailleurs de fonds internationaux, le Laos développe ces différentes infrastructures indispensables à son développement économique.
La stabilité macroéconomique en termes de change et d’inflation semble se maintenir et le Laos b��néficie actuellement de l’assistance technique de la Banque asiatique de développement (ADB) pour entreprendre les réformes du secteur bancaire. Le revenu par habitant est de 300 dollars. Le Laos est un des pays les plus pauvres du monde. L’aide internationale assure 10% du PIB en 2009.
Toutefois, le sous-sol du Laos est très riche en matières premières (charbon, zinc, cuivre) et le secteur minier contribue à plus de la moitié des exportations totales.
III) Évaluation des risques géographiques et environnementaux
Le Laos est un pays enclavé d’Asie du Sud-Est, entre la Thaïlande au Sud-Ouest et le Viêt Nam à l’Est, le Myanmar et la Chine au Nord, et le Cambodge au Sud. Montagnes et plateaux couvrent plus de 70% de la surface du pays. Son point culminant est le Phou Bia (2 820 m), dans le sud de la province de Xieng Khouang. La chaîne annamitique forme à l’est l’essentiel de la frontière avec le Viêt Nam. Point culminant : le mont Rao Co, 2 286 m.
Le climat du Laos est tropical, influencé par la mousson, avec une saison humide de mai à octobre, une saison sèche froide de novembre à février et une saison sèche chaude en mars et avril. Les mois d’octobre et novembre peuvent être pluvieux, appelés « queues de typhons ».
Seules 4 % des terres sont cultivables. Les forêts ont sensiblement régressé depuis les années 1970, cependant elle recouvre 52,8 % du pays.
Certaines régions sont difficilement accessibles. Les moyens de communication sont peu développés en dehors de la vallée du Mékong. Dans certaines régions très reculées, les gens vivent encore en autarcie et loin de la civilisation occidentale. La tradition lao a pu être ainsi conservée.
IV) Évaluation du Hard Power
Le Laos peut compter sur l’Armée populaire lao. C’est le nom officiel des forces armées du Laos. Elle est consistituée en une armée de terre, une armée de l’air et une marine. Le commandant en chef en est le président Choummaly Sayasone depuis 2006. Ses quartiers généraux sont situés à Vientiane.
L’Armée populaire lao dispose d’un très modeste budget de 55 millions de dollars en 1996, soit 0,5 % du PNB et de 29 100 personnels actifs. Ses fournisseurs étrangers sont principalement la Chine et le Viêt Nam. Ses objectifs sont avant tout la protection des frontières et la sécurité interne.
V) Conclusion
Le Laos est un des pays les plus pauvres de la planète, avec une dette financière trop importante par rapport à son PIB. Petit pays par sa superficie, et sa démographie, le Laos dispose de ressources abondantes, mais qui sont entachées par des terres trop peu cultivables. Ses récents investissements étrangers, ainsi que sa collaboration avec ses puissants voisins (Chine, par exemple) permettent tout de même au Laos de garder un certain dynamisme.
La richesse de sa terre attire les investisseurs étrangers dans le secteur de l’énergie, ayant pour but de s’implanter sur ce territoire.
Le Laos doit cependant développer son réseau d’infrastructures, qui n’est pas assez suffisant pour assurer le développement du pays.
La présence d’un parti unique, le Parti populaire révolutionnaire laotien (PPRL), , assure la stabilité politique du pays. Néanmoins, le sous-développement du pays demeure, observé par un taux de pauvreté élevé. Par ailleurs, il subsiste des lacunes importantes en termes de gouvernance (corruption).
Analyse SWOT
Sitographie
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_pays_par_dette_ext%C3%A9rieure
http://fr.wikipedia.org/wiki/Laos
http://speleologie.free.fr/Laos/Html/laos.htm
http://fr.tradingeconomics.com/laos/indicators
http://fr.wikipedia.org/wiki/Arm%C3%A9e_populaire_lao
http://www.coface.com/fr/Etudes-economiques-et-risque-pays/Laos
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