GENERALITES
La Serbie est un État de l’Europe du Sud qui fait partie des Balkans occidentaux et de l’Europe Centrale. Cet État comprend également deux « Provinces autonomes » : le Kosovo et la Voïvodine. Ce pays est issu de l’éclatement de la Yougoslavie en 1991, de la séparation avec le Monténégro en 2006 et du Kosovo le 17 février 2008. L’autonomie de la Voïvodine a pris fin en 1988 par un coup d’État connu sous le nom de « révolution des yaourts ».
Capitale : Belgrade
Superficie : 77 474 km2 (avec le Kosovo : 88361 km2)
Population totale (2013) : 7 243 007 soit 93,4 habitants par kilomètre carré
Population urbanisée (2012) : 57%
IDH (2012) : 0,769
Monnaie : Dinar serbe
Langue officielle : le Serbe
Régime politique : Démocratie parlementaire monocamérale
8 pays frontaliers : Croatie, la Hongrie, la Roumanie, la Bulgarie, la République de Macédoine, le Kosovo (non reconnu par la Serbie), le Monténégro, et la Bosnie-Herzégovine.
Religion : 90% des croyants sont des chrétiens orthodoxes. Il existe également des musulmans (sunnites) qui vivent principalement dans la région de Raška et dans la vallée de Presevo, des catholiques vivant au nord de la Voïvodine et une petite communauté juive (environ 800 membres).
ÉVALUATION DES RISQUES EN SERBIE
- Risque politiquea. Stabilité politique
Aujourd’hui la situation politique de la Serbie est plutôt stable. En effet, un nouveau gouvernement a été formé en 2012. Le président de la République de Serbie est élu par l’Assemblée Nationale et celui-ci nomme les ministres. Le président actuel est TomislavNikolić et il dirige avec le premier ministre Ivica Dačić, une Serbie basée sur un régime que l’on peut comparer au régime socialiste.
Cependant, pour comprendre la situation politique actuelle de la Serbie, il faut se pencher sur l’histoire du pays. En effet après la Première Guerre mondiale, les peuples slaves de cette région se sont rassemblés et ont formé, en 1929, le royaume de Yougoslavie. Ce n’est qu’au début des années 1990 que la Yougoslavie se dissout petit à petit et en 2006, la Serbie devient indépendante. Mais des tensions restent très présentes avec le Kosovo à partir de 2008, car cette région demande son indépendance. La question du Kosovo est bien souvent au centre des débats politiques et inquiète l’Union européenne pour la stabilité du pays. Il a été démontré, par exemple, qu’il existait un problème de transparence au niveau du gouvernement du Kosovo.
Cependant les progrès de la Serbie sont notables au long de ces vingt dernières années, car là elle fait aujourd’hui partie des candidats officiels pour être membre de l’Union Européenne.
La Serbie a continué de collaborer avec le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY) ce qui a permis de nombreux progrès en matière de mise en œuvre des réformes dans beaucoup de domaines, malgré un ralentissement de l’activité législative.
b. Conditions socio-économiques
La Serbie est un axe majeur de transit de migrants venus d’Afrique, d’Asie et du Moyen-Orient qui tentent de rejoindre l’UE. Depuis quelques années, les migrants viennent également de la Bulgarie et du Monténégro. La plupart d’entre eux, environ 66%, franchissent clandestinement la frontière entre la Macédoine et la Serbie pour aller ensuite en Hongrie ou en Croatie. Mais le nombre de migrants est en baisse depuis que la Serbie a renforcé la sécurité de ses frontières dans une perspective de coopération régionale en vue de lutter contre la criminalité transfrontalière. Les négociations d’adhésion européenne sont la priorité stratégique de la Serbie.
Le risque de corruption est en baisse depuis que le nouvel exécutif a adopté en août 2012 une politique de tolérance zéro. Un des axes majeurs est la transparence et le renforcement de la gouvernance démocratique. Malgré une application rigoureuse de cette politique anti-corruption, un long chemin reste à parcourir. Des enquêtes pénales ont été ouvertes dans un certain nombre d’affaires, mais les condamnations définitives restent rares dans ces domaines.
c. Conflits internes
Politique : La chute du parti démocratique au pouvoir en mai 2012 a été complète après la formation du nouveau gouvernement qui rassemble le SNS (Parti progressiste), le SPS (Parti socialiste) et les Régions unies de Serbie (URS). Ces élections ont entraîné une crise au sein du DS (Parti démocratique). Les électeurs avaient exprimé leur mécontentement vis-à-vis de la corruption et de la mauvaise gestion de l’économie.
Autres : En 2013, la gaypride a été interdite pour la troisième année consécutive pour des raisons de sécurité en Serbie. La lutte contre les stéréotypes et la désinformation doit continuer ainsi que celle contre la discrimination, qu’elle soit religieuse ou culturelle. Les autorités doivent appliquer une politique de tolérance zéro face aux discours haineux, aux actes de violence et aux intimidations.
d. Conflits externes
La Constitution de la République de Serbie, promulguée le 8 novembre 2006, affirme que le Kosovo fait partie intégrante de la Serbie, bien ce que pays ait déclaré son indépendance le 17 février 2008.
Malgré un récent conflit entre la Serbie et le Kosovo (Pristina, capitale du Kosovo, affirmait son indépendance, soutenue par les États Unis et une majorité des pays de l’UE), l’évolution de leur relation et de leur coopération est un élément essentiel du processus de stabilisation et d’association, ce qui correspond au principe même de la création de l’Union européenne. Un accord de normalisation de leurs relations a donc été signé en avril 2013, mais cela reste encore un sujet épineux et sensible qui divise toujours le gouvernement.
Un autre fait historique s’est passé le 25 avril 2013 lorsque le Président serbe, TomislavNikolić, a présenté des excuses publiques pour les crimes commis en Bosnie-Herzégovine ce qui a intensifié le contact entre ces deux pays et un nouvel état d’esprit a également vu le jour entre la Serbie et la Croatie.
La délimitation des frontières est également un des nombreux problèmes qui reste non résolus issu de l’éclatement de l’ex-Yougoslavie. Il en est de même en ce qui concerne les minorités, les réfugiés et les personnes déplacées à l’intérieur du pays. La Croatie, la Serbie, la Bosnie-Herzégovine et le Monténégro s’emploient actuellement à mettre en œuvre le programme régional de logement relevant du processus de Sarajevo.
e. Conditions de sécurité dans le pays lié à la criminalité et au terrorisme
La question sur la sécurité et le terrorisme en Serbie a été une partie difficile à traiter de par le manque d’informations récentes sur ce sujet. Nous avons néanmoins retrouvé un document daté de novembre 2011 et rédigé par le conseil de l’Europe. Ce document est une synthèse d’une réunion tenue par le « Comité d’experts sur le terrorisme » qui aide à établir les profils des pays face à la lutte contre le terrorisme.
La Serbie fait partie du groupe INTERPOL (Internatinal Criminal Police Organization). Elle a un partenariat avec EUROPOL (dimension européenne) et est un membre actif du SECI (SoutheastEuropeanCooperative Initiative) qui est une convention pour accroitre et renforcer les lois concernant la sécurité. La Serbie condamne donc tous les comportements à caractère terroriste, et continue sa lutte pour protéger les victimes dans son pays. Cette nouvelle protection s’étend à une dimension plus internationale. Pour cela, la Serbie dispose d’un « Conseil national de Sécurité » qui a plusieurs missions : «
– garantir la sécurité nationale
– coordonner les activités des organes de l’État qui composent le secteur de la sécurité
– définir les priorités et les méthodes de protection et diriger la défense des intérêts nationaux, assurée au moyen d’activités de renseignement et de sécurité
– diriger et coordonner les activités des services de sécurité et conseiller le gouvernement de la République de Serbie
– veiller à l’application coordonnée des normes et réglementations relatives à la protection des données personnelles ainsi que d’autres réglementations de protection des droits de l’homme pouvant être menacées par des échanges d’informations ou d’autres activités opérationnelles ».
La Serbie a donc tenté de préparer son gouvernement à d’éventuelles attaques terroristes et semble avoir mis en œuvre des moyens pour lutter contre les violences internes du pays. Cependant le manque d’informations sur ce sujet ne nous permet pas de conclure cette partie.
2. Risques économiques et financiers
Les États des Balkans ont été gravement touchés par la crise financière mondiale d’où une situation économique instable que le gouvernement essaie de rétablir.
Quelques chiffres clés…
PIB par habitant en dollar US : 10600 (2012)
Taux de croissance : 2,3% (2011)
Taux d’inflation : 7,3% (2012)
Dette publique : 80% du PIB (2011)
Taux de change au 25/12/2013
1 RSD = 0.0119 USD, 1 USD = 83.9398 RSD
1 RSD = 0.0087 EUR, 1 EUR = 114.8481 RSD
Depuis la crise de 2008, la consommation privée et l’investissement ont régressé. La situation géographique et la qualité de main d’œuvre sont deux atouts majeurs du pays ce qui pousse les autorités serbes à développer l’exportation, qui représentait seulement 0,05% des exportations mondiales en 2006.
Le faible taux du PIB se traduit par une diminution de la demande intérieure, c’est-à-dire de la consommation qui s’explique par une baisse du pouvoir d’achat. Cette baisse est due à une réelle dépréciation du dinar, une stagnation des rémunérations et une augmentation du chômage. En 2012, 22,9% de la population active était sans emploi, ce qui est l’un des taux de chômage le plus élevés d’Europe.
La Serbie possède de nombreuses ressources naturelles telles que le charbon, le plomb, le zinc, le cuivre et l’or, mais le secteur minier manque d’investissement et qui l’empêche de se développer. Le secteur de l’industrie contribue à hauteur de 26,6% du PIB du pays, mais là encore, le manque d’investissements étrangers est un frein au développement de ce secteur encore assez ancien.
Grâce à la perspective d’intégration de la Serbie dans l’Union européenne, les échanges extérieurs devraient continuer d’augmenter. La croissance devrait être soutenue par les exportations d’automobiles (Fiat) et par celles de l’aciérie (Smederevo), ainsi que par la vente de produits agroalimentaires. La modernisation de la production des raffineries et du secteur minier devrait également contribuer à la hausse de la croissance économique.
Cependant il semblerait que le commerce intérieur ne soit pas optimiste pour le moment. En effet il a été prouvé que l’offre locale était souvent insuffisante et que certains secteurs n’étaient pas assez compétitifs. L’économie de la Serbie est donc basée sur un commerce externe. La majorité des exportations est destinée à l’Union européenne (environ 60%) et uniquement 20 % des exportations consacrées à la zone de libre-échange des Balkans (pays de l’ex-Yougoslavie sauf Slovénie, Albanie et Moldavie). Cette zone de libres échanges est aujourd’hui remise en question quant à son importance réelle.
La Serbie doit néanmoins se méfier, car en 2013, la part des exportations (biens manufacturés et produits agroalimentaires) a une progression supérieure à celle des importations, il faut donc veiller à ce que cette augmentation soit équilibrée au niveau économique, car les « IDE (investissements directs à l’étranger) ne couvrent qu’une faible part du besoin de financement (environ un quart) et l’endettement extérieur du pays s’est fortement alourdi (80% du PIB) ». Aussi, il n’est pas prévu que la valeur du Dinar s’améliore pour le moment, car la majorité des acteurs économiques du pays sont endettés en euros.
3. Risques géographiques et environnementaux
Risques régionaux spécifiques
Concernant la Serbie, l’étude des risques sismiques et géologiques repose sur des données approximatives et il est donc difficile d’évaluer les risques géographiques réels. Cependant, il reste des champs de mines depuis la dissolution de l’ex-Yougoslavie. Ces zones de danger se trouvent plus précisément au sud de la Serbie et dans la région frontalière avec la Croatie.
Le risque sismique est également fort avec une activité de 4 sur une échelle de 5 (exemple de 5/5 : Japon, côté ouest de l’Afrique et la Turquie).
Risques sanitaires et épidémiques
« Un cas de fièvre de Crimée-Congo a été identifié pour la première fois au Kosovo en 1957. Elle a déjà causé la mort de plusieurs douzaines de personnes. Le virus se transmet par une piqûre de tique infectée. De plus, les maladies diarrhéiques restent répandues même si l’eau du robinet est potable. Enfin, une autre maladie qui reste fréquente est la tuberculose qui se transmet par contact interhumain. »
4. Évaluation du Hard & Soft power
1. Hard Power
Défense : le poids de l’armée
L’armée serbe, descendante de l’armée de Yougoslavie, est la force armée de la République de Serbie fondée en 2003. Ses principales missions sont la défense du territoire national, le maintien de la paix dans la région des Balkans et dans le monde, et le soutien aux populations en cas de catastrophes naturelles.
Poids du pays dans les institutions internationales
Lors du sommet européen de Thessalonique en 2003, la Serbie a été retenue comme candidat potentiel à l’adhésion de l’Union européenne. En 2009, elle dépose sa demande officielle d’adhésion puis en 2010 le processus de ratification de l’accord de stabilisation et d’association (ASA) commence. Enfin, en mars 2012, le Conseil européen confirme le statut de candidat du pays.
Technologies et innovations
En 2012 le « Fonds pour les activités d’investissements » a récompensé 14 entreprises serbes pour leurs projets d’innovations, en versant une somme de 1.9 million d’euros. Chaque entreprise présentait un programme de développement avancé et concret qui permettrait d’accélérer les processus d’innovations en Serbie qui sont pour le moment un peu en retard sur le reste de l’Europe. Ce soutien financier permet néanmoins d’intégrer la Serbie dans la course européenne au développement perpétuel (tant dans le domaine alimentaire, qu’informatique, de communication, ou de médecine par exemple).
2. Soft Power
Reconnaissance médiatique et culturelle
La reconnaisse médiatique et culturelle de la Serbie est mitigée. La Serbie a, en effet, fait beaucoup parler d’elle il y a quelques années lors de la question de l’indépendance du Kosovo. Cependant, le retour culturel sur le pays est un peu contradictoire. Certains pays soutiennent la décision de la Serbie face au Kosovo tandis que d’autres pays, qui ne comprennent pas sa réaction, ternissent l’image du pays. Ces divergences au sein de l’UE et des pays de l’Est ont installé un certain malaise en Serbie. La place de celle-ci est désormais un peu compliquée. L’influence de la Russie et des pays de l’ex-Yougoslavie est relativement forte et pas toujours en adéquation avec la vision européenne des conflits. La Serbie va devoir donc s’affirmer de plus en plus afin de maitriser et valoriser sa reconnaissance médiatique et culturelle à travers l’Europe et plus tard à travers le monde.
Vecteur d’influence
D’après nos recherches nous pourrions dire que la Serbie est aujourd’hui un vecteur d’influence pour les pays Balkans. En effet, son détachement du Kosovo et son lien avec les pays de l’Europe de l’Ouest sont des notions importantes qui permettent à la Serbie d’être un point d’appui solide d’une « politique balkanique ». Ici, l’énergie de tous ces pays (régionaux) ainsi que l’influence des grandes puissances, telles que la Russie, trouvent un support stratégique et une influence en Europe Centrale, c’est ce qu’on appelle la «géopolitique des tubes ». Certains pays conservent encore des liens historiques entre eux tout comme la Russie avec la Grèce ou encore la Roumanie et la Bulgarie.
De plus, plusieurs facteurs tels que l’énergie (gaz, charbon..) encouragent une certaine stratégie serbe, car ceci définit plus ou moins la géopolitique du pays face au géant russe. « En conséquence, la future politique européenne de l’énergie ne peut se limiter à la lutte contre le réchauffement climatique et la question du libre accès aux ressources est essentielle ; c’est dans cet esprit qu’il faut tout à la fois définir en commun les intérêts énergétiques de l’Europe et penser l’élargissement des instances euroatlantiques […], car les Européens ne sauraient accepter un nouvel Yalta et la pérennisation de « zones grises » dans lesquelles les peuples et les États seraient destinés a se soumettre à la politique d’intimidation de leur ancien maitre ». Institut Thomas More
Organisations non gouvernementales (ONG)
Beaucoup d’ONG internationales interviennent en Serbie pour différentes raisons : le logement, la santé, l’accès à l’école… Les très connues telles que : La croix rouge, Handicap international, Groupe Urd. Mais également des ONG plus ciblées sur le développement et l’aide à l’innovation, facteur essentiel pour la croissance du pays : Acted, la Terre vue du Sol, SCI projets internationaux… Il existe également des ONG serbes, mais celle-ci n’a que peu d’influence sur l’évolution et le comportement actuels.
CONCLUSION
L’accord historique conclu entre la Serbie et le Kosovo en avril 2013 est une preuve supplémentaire de la puissance de la perspective européenne et de son rôle pour panser les plaies profondes de l’histoire. L’année 2013 a été une année très importante pour la Serbie, pour son acceptation et son évolution au sein de l’UE. En effet, le Conseil européen a autorisé l’ouverture des négociations d’adhésion. Cela est donc très positif pour la Serbie et marque le début d’une nouvelle époque pour celle-ci. Le CE a valorisé les évolutions positives et les efforts fournis par la Serbie ces dernières années afin de répondre aux demandes exigeantes de l’UE, notamment de par ses efforts pour améliorer les relations avec le Kosovo. Ces efforts restent donc à poursuivre.
Globalement l’évolution de la Serbie est positive, mais certains facteurs très importants sont primordiaux pour le développement du pays. Il faut, en effet, sécuriser le système monétaire afin d’encourager les investissements directs à l’étranger, investir dans de nouvelles technologies, devenir plus compétiteur et réellement rentrer dans la course pour devenir membre de l’Union européenne. Cependant, certains restent sur la réserve quant à cette possibilité. Cela serait-il sans risque pour la Serbie ? Le rythme européen trop avancé ne risque-t-il pas de freiner, voire d’écraser le développement serbe ? L’économie serbe est-elle prête à recevoir l’Euro ?
Clémence Gross & Célia Ravix
ESDES 4A RI
BIBLIOGRAPHIE
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http://www.lemoci.com/Serbie/Presentation/011-47937-Serbie.html
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(graphiquecf finance et points forts/points faibles)
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/serbie/presentation-de-la-republique-de/
http://www.coe.int/t/dlapil/codexter/Source/country_profiles/CODEXTER_Profiles_2011_Serbia_FR.pdf
http://www.euractiv.fr/elargissement/relations-ue-serbie-linksdossier-276057
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