Introduction :

Les États-Unis mexicains (selon la Constitution Mexicaine de 1917) ou Mexique, est un pays d’Amérique du Nord situé au Sud des États-Unis et au Nord du Guatemala et du Belize. C’est une république constitutionnelle fédérale à régime présidentiel dont le président est actuellement Enrique Peña Nieto. Son drapeau est vert, blanc et rouge et reprend les armoiries mexicaines en son centre à savoir un aigle, perché sur un figuier de Barbarie, dévorant un serpent.

La langue nationale est l’espagnol. Néanmoins, des langues indigènes sont encore utilisées notamment le maya, parlé par environ 800 000 personnes dans la péninsule du Yucatán (berceau de la culture maya) et le nahuatl (langue utilisée dans l’empire aztèque) parlé par 1.5 million de personnes, pour la majorité dans le centre du Mexique.

L’IDH mexicain est l’un des meilleurs de la zone « Amérique Latine et Caraïbes ». En effet, alors que l’IDH de la zone est de 0.741, celui du Mexique est de 0.775, ce qui place le pays à la 61^ème place sur 187 pays dans le monde ayant des données comparables. De plus, son PIB de 1788 milliards de dollars en 2012, fait du Mexique la 12^ème puissance économique mondiale. La monnaie de ce pays est le peso, qui est quasiment indexé sur le dollar.

D’un point de vue démographique, les Etats-Unis mexicains est le pays plus peuplé des pays hispanophones avec 118 395 054 habitants à mi 2013. C’est aussi le deuxième pays le plus peuplé d’Amérique latine (derrière le Brésil). Sa population est constituée à 70 % de métis, des descendants d’indigènes et de colonisateurs, mais la population indigène pour la majorité des nahuas et des mayas est bien présente dans ce pays (environ 12.7 millions d’habitants).

I. Évaluation du risque politique.

Le Mexique est une république fédérale composée de 31 états et d’un district fédéral. La séparation des pouvoir est assurée par la constitution de 1917. Les institutions et le gouvernement sont stables, avec à la tête du pouvoir Enrique Pena Nieto. Il dirige une démocratie représentative non contestée.

Le risque politique principal du Mexique réside dans le trafic de drogue. En effet, la criminalité liée à ces trafics est très importante et pose un réel problème au Mexique. D’une part un problème de sécurité, en effet, après une diminution considérable du nombre d’homicides dans les années 90 et jusqu’en 2005, on enregistre, en 2011, 27 199 homicides. Un chiffre en forte hausse tout comme le nombre d’enlèvements qui atteint les 105 682 en 2012.

C’est aussi une menace sur les institutions de par la corruption importante de juges, d’hommes de pouvoir, et des forces de l’ordre. Une réelle politique de lutte contre ce fléau a été engagée par le président Nieto. Celle-ci est malheureusement freinée par le fait que son parti n’ait pas la majorité au parlement. Mais aussi par la méfiance du peuple vis-à-vis de la police.

Il existe aussi un danger pour le Mexique car ce pays est très dépendant des USA. Le problème de la gestion conflictuelle des frontières peut avoir des conséquences politiques et économiques grave pour le Mexique

II. Le risque économique.

Source : FMI – World Economic Outlook Database

Dette publique en 2011 : 37.5% du PIB

Le Mexique a une bonne maitrise de ses finances publiques. On peut observer les grands efforts qui ont été fait au niveau de la balance commerciale durant ces 4 dernières années.

Économiquement le Mexique est un pays qui se porte plutôt bien. Il faudra néanmoins surveiller les problèmes d’économie informelle (un tiers de l’activité et 40% des travailleurs), la vulnérabilité des finances publiques à la rente pétrolière. Et enfin le faible développement du crédit aux entreprises.

Enfin, une bonne partie de l’activité économique du Mexique est liée celle des États-Unis. Cela représente un risque important au vue des relations souvent conflictuelles qu’entretiennent ces deux pays.

Le taux de change du peso mexicain est resté à peu près stable depuis les années 1990, oscillant entre : 1$ = 9 pesos et 1$ = 13 pesos.

III. Les risques géographiques et environnementaux.

Le Mexique est situé à la jonction de 3 plaques tectoniques. Cette situation géographique est sources de problèmes sismiques. La zone la plus touchée par les tremblements de terre est la côte Pacifique (Etats de Guerrero, Oaxaca et Chiapas).

Cette position entraine aussi une activité volcanique avec plus de 2000 volcans dont un certain nombre sont en activité.

Le risque de tempêtes dévastatrices est aussi bel et bien présent. On peut prendre pour exemple les 3 tempêtes qui ont frappées l’Etat de Guerrero (Acapulco) entre mi-septembre et début novembre 2013 (Manuel, Ingrid et Sonia). Le risque naturel est donc bien présent sous toutes ses formes les plus agressives dans cette région.

Les risques sanitaires sont surtout des risques liés à la forte pollution atmosphérique. Certaines maladies restent encore présentes dans certaines zones : paludisme, dengue, et le choléra ne sont pas éradiqués complètement.

IV. Évaluation du Hard Power du Mexique

Les forces armées mexicaines sont composées de 192 000 hommes répartis dans la Marine, l’armée de Terre et l’armée de l’Air.

Le Mexique est un des états membre de l’ONU.

Le Mexique fait aussi partie de 4 organisations économiques mondiales et régionales. L’OMC, l’OCDE (seul pays d’Amérique Latine dans ce cas-là avec le Chili), mais aussi l’APEC et l’ALENA.

Le Mexique a donc une présence bien ancrée dans les institutions mondiales ce qui permet à ce pays de faire entendre sa voix et d’avoir une représentation indépendante des USA. Par contre l’armée du Mexique n’est pas très développée, surtout par rapport aux forces militaires de ses voisins.

V. Évaluation du Soft Power du Mexique.

La reconnaissance médiatique du Mexique est en déclin depuis les élections de 2012. En effet, le président et le gouvernement actuel semblent plus tournés vers les problèmes internes plutôt que vers le rayonnement international de leur pays. Les articles sur ce pays se centrent donc la plupart du temps sur son histoire et sa culture.

Le Mexique est donc en train de perdre son soft power en se focalisant essentiellement sur les problèmes internes. Cette situation est dangereuse pour le pays dans le contexte de l’Amérique Latine actuelle, car les pays voisins (exceptions faite du Venezuela) ont commencé à prendre la place de leader dans l’arène diplomatique.

Conclusion :

Le Mexique est un pays dans la position géographique même apporte des questions importantes de gouvernances. En effet, ce pays se situe en les USA et les pays d’Amérique Latine. C’est donc un carrefour où se retrouvent drogue, armes, immigrés clandestins cherchant à entrer aux États-Unis, et toutes autres formes de trafics.

Malgré cela le Mexique est soutenu par les USA qui a des lourds intérêts dans ce pays (Maquiladoras, porte d’entrée vers l’Amérique du Sud, …). Cela explique la stabilité du gouvernement et des institutions malgré une corruption très importante et grandissante.

Ces nombreux problèmes internes ont des conséquences néfastes sur le rayonnement international du Mexique. En effet, le gouvernement est obnubilé par ces problèmes et laisse de côté son rayonnement diplomatique de côté (problème de Soft Power). De plus, la politique mise en place par Nieto nécessite de plus en plus de policiers alors que l’armée mexicaine gagnerait à recevoir des investissements car elle est faible par rapport aux autres forces militaires de sa région.