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Introduction

Les iles Fidji sont un Etat d’Océanie situé dans l’océan Pacifique sud, à l’est du Vanuatu, à l’ouest des Tonga et au sud des Tuvalu dont la capitale est Suva. Les Fidji se composent d’un archipel d’environ 326 îles dont les quatre principales sont Kandavu, Taveuni, Vanua Levu et Viti Levu. Seulement un tiers de ces îles est peuplé, l’île de Viti Levu regroupant à elle seule 90 % de la population. D’origine volcanique et corallienne, ces îles ont un relief montagneux dont le point culminant est le Mount Tomanivi (1 324 m). Sa nature politique est une République « démocratique » dont le chef de l’Etat est actuellement Ratu Epeli Nailatikau. Le pays possède une superficie de 18 270 km². Les  langues officielles sont l’anglais et Fidjien. La monnaie en circulation le Dollar de Fidji (FJD). Avec ses 874.742 habitants et une densité de 48 habitants/km², les iles fidji ont un IDH  de 0.688, ce qui les place au 93e rang mondial. La population se compose majoritairement de Mélano-Fidjiens (46,2 %) et d’Indo-Fidjiens (48,6%), dont les religions chrétiennes (53%)  et hindous prédominent (34%), face à une minorité de musulmans (8%). Le peuple fidjien, urbanisé à hauteur de 52% est globalement alphabétisé, avec un taux atteignant les 94%.

Les Iles Fidji possèdent de nombreuses ressources naturelles: minières, forestières, halieutiques, agricoles (industrie de canne à sucre). L’archipel est également prisé par les touristes, un secteur amené à se développer fortement dans les années à venir.

Le drapeau Fidjien crée en 1970, est bleu ciel arbore toujours l’Union Jack, le drapeau de la Grande-Bretagne sur le quart supérieur, montrant ainsi toujours son appartenance au Commonwealth et à l’envahisseur anglais. Les armoiries des Fidji sont dessinées sur la moitié extérieure sur lesquelles on retrouve les emblèmes nationaux tels que la canne à sucre, la banane, le cocotier ainsi qu’une colombe (symbole de paix) et le lion britannique, signe de bonne entente entre les 2 pays.

I. Risque politique

La stabilité du gouvernement et des institutions

On relève une relative instabilité de régime puisque le régime a connu quatre coups d’État, une mutinerie de l’armée ainsi que trois constitutions ont été adoptées depuis 1970, date de son indépendance. Ces bouleversements politiques sont à l’origine des tensions ethniques entre la minorité indienne et la majorité indigène.
La reconnaissance institutionnelle des droits des différentes communautés a été la cause, ou la justification, principale des coups d’État successifs. La constitution reconnaît en effet certains droits aux mélanésiens autochtones, leur accordant notamment le monopole sur la propriété de la terre.

Pour comprendre les « récentes » agitations, il faut remonter en 2006, lors du dernier coup d’État. En décembre de cette même année, le chef de l’armée, le contre-amiral Bainimarama, prend le pouvoir par la force en réaction contre un projet de loi qui prévoit blanchir les auteurs des coups d’État antérieurs. Il forme un nouveau gouvernement dont il devient le premier ministre et redonne les pouvoirs à Josefa Lloilo, président fidjien depuis 2000.

Une fois le gouvernement civil déchu, le régime militaire instaure son autorité. Les membres du Commonwealth donneront 6 mois aux dirigeants pour tenir une élection démocratique afin de justifier la légitimité du gouvernement .

En 2009, la Cour suprême de l’État statue que la prise de pouvoir de Bainimarama est illégale et inconstitutionnelle. Au lendemain du jugement, le gouvernement abroge la Constitution et révoque les magistrats appliquant l’état d’urgence (L’état d’urgence consiste en une censure générale et une restriction des droits et libertés individuels et collectifs).

La situation politique, tendue, se normalise progressivement en 2012 : le président arrivé par un coup d’Etat annonce l’élaboration d’une nouvelle constitution ainsi que la tenue d’élections démocratiques en 2014. Si en 2009 les Fidji avaient été suspendues du Commonwealth, le pays renoue progressivement avec certains membres (Australie et Nouvelle-Zélande).

Les conditions socio-économiques

Fidji  possède l’économie la plus importante des pays insulaires du Pacifique. La pauvreté et les inégalités continuent de constituer un défi majeur.

Pauvreté : 31% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, celle-ci est surtout visible en milieu rural où elle touche jusqu’à 43% de la population. Jusqu’à 15% de la population fidjienne vit dans des colonies de squatteur.

Accès à l’éducation : L’inscription à l’école est gratuite jusqu’à la fin du second cycle. Cependant les coûts associés aux uniformes, chaussures, livres et transport sont très élevés. De plus, le transport est un véritable problème dans cet archipel où les infrastructures routières ou maritimes sont insuffisantes, ce qui explique l’écart observé au niveau de la scolarisation entre les enfants issus de milieux ruraux ou de milieux urbains. Par conséquent, seulement 65% des enfants sont scolarisés en primaire et 33% en secondaire. Enfin, même si le système éducatif fidjien est l’un des meilleurs de toute la région pacifique, il est mal adapté aux besoins de main d’œuvre de la communauté et mène plus de la moitié des étudiants au chômage.

Travail des enfants : Le travail des enfants n’est pas rare. En effet, 9.5% des enfants de 10 à 14 ans et 23.5% des 15-19 ans sont recensés en tant que travailleurs.

Discrimination : Différentes sortes de discriminations ont lieu tant pour l’accès à l’éducation que pour l’accès aux soins. On note tout d’abord une discrimination raciale envers les fidjiens indigènes. Puis, les femmes sont également moins bien considérées que les hommes.

Le mariage précoce est régulièrement de mise, une fille étant considérée comme un fardeau.

Liberté d’expression et de rassemblement : Le culte ou le rassemblement de plus de 10 personnes est interdit que ce soit pour les enfants ou pour les adultes.

Les pressions ethniques

La vie politique des Fidji est marquée par une division ethnique importante entre Fidjiens de souche (ou mélano-fidjiens) et Indo-fidjiens. Les deux grands partis, le SDL Social Democratic Liberal Party et les travaillistes reflètent aujourd’hui cette division.

Les relations externes et pays voisins

Le coup d’Etat du 5 décembre 2006 a remis en cause l’excellence des relations bilatérales avec l’Australie et la Nouvelle-Zélande qui ont exigé un retour à la démocratie à Fidji dans les meilleurs délais. Le durcissement du régime et son refus de tenir des élections en 2009 ont conduit à la suspension de Fidji du Forum des Iles du Pacifique, principale organisation régionale du Pacifique sud, en mai 2009.

La politique étrangère fidjienne, traditionnellement centrée sur le Pacifique sud et les relations avec le Royaume-Uni et la France, à travers ses territoires du Pacifique, s’est réorientée vers le continent asiatique, comme en a témoigné l’ouverture d’une ambassade à Pékin en 2004.

Les Fidji se tournent également vers d’autres pays comme la Russie ou les pays émergents et ont ouvert des ambassades en Afrique du Sud, au Brésil et plus récemment aux Emirats Arabes Unis. Après la suspension des Fidji par le Forum des Iles du Pacifique, le Premier ministre a rejoint le mouvement des Non-Alignés fin août 2012 et a été élu en septembre 2012 à la présidence du G77 pour un an, à compter de janvier 2013.

Le niveau de corruption

La corruption a régressé aux  îles Fidji selon Transparency International, une organisation internationale de la société civile au premier plan de la lutte contre la corruption. Elle serait passée de  55e / 152 en 2005 à 99e/ 179 mondiale en 2008.

Les conditions de sécurité dans le pays lié à la criminalité

La situation sécuritaire est marquée par une forte augmentation :

–          des vols et cambriolages, tant au domicile des particuliers que dans les hôtels.

–          des agressions et incivilités, encore en nombre limité

–          des agressions sexuelles : au moins une dizaine de cas de viols impliquant des victimes étrangères ont été enregistrés en 2011, dont des mineures, perpétrés quasi exclusivement dans l’ouest du pays, où se concentre le flux touristique.

 

II. Risques économiques et financiers

Données économiques

  • Le PIB par habitant : 4.476 dollars
  • Le taux de croissance du PIB : 2.2%
  • Le taux d’inflation annuel : 4.3%
  • Le solde budgétaire (en % du PIB) : -3,1% du PIB
  • Le solde courant (en % du PIB) : NC
  • La dette externe (en % du PIB) : 51,8% du PIB
  • Le solde commercial : NC
  • La stabilité du taux de change 1 FJD = 0,5289$ ou  0,3843 €

Bien que les Iles Fidji figurent parmi les économies les plus développées des îles du Pacifique, la croissance est fragilisée par le contexte économique mondial, corrélé à une instabilité politique non négligeable. Le PIB a néanmoins progressé de 2% en 2012 selon les estimations du FMI, malgré de fortes inondations qui ont endommagé les cultures. La reprise économique est portée par les secteurs du tourisme, de la pêche et de la construction. La Chine investit notamment dans les secteurs miniers et la construction de routes. L’inflation était estimée à 3,5% en 2012.

 

III. Risques géographiques et environnementaux :

Les risques sismiques et géologiques

La saison des cyclones s’étend traditionnellement du début du mois de novembre à la fin du mois d’avril. Durant cette période, des dépressions se forment au-dessus des océans dans tout le Pacifique Sud, qui peuvent évoluer en intensité pour parfois devenir des cyclones, généralement en 12 à 48 heures.

Par ailleurs, les dégâts causés par les tempêtes tropicales peuvent être suffisamment importants pour provoquer des coupures de courant, d’approvisionnement en eau et nécessiter la fermeture des aéroports internationaux pendant plusieurs jours.

Les risques sanitaires et épidémiques

On estime que 80% de la population de l’archipel a accès aux soins mais que seulement 40% ont accès à des soins de qualité. Par conséquent, le taux de mortalité infantile est de 15.2‰ avant 1 an et de 23.2‰ avant 5 ans. L’accès à l’eau potable est très difficile dans de nombreux cas. Cela cause de nombreuses épidémies de diarrhée. Enfin, on note une fuite du personnel soignant vers les pays voisins.

Les autorités sanitaires recommandent la plus grande prudence à l’égard des maladies liées aux conditions humides, comme la leptospirose, la dengue (transmise par les moustiques), la filariose ou encore la dysenterie. De plus, elles ont fait état de l’apparition de cas de fièvre typhoïde dans les zones où les conditions d’hygiène sont dégradées. Par ailleurs, la vigilance concernant le virus de la grippe H1N1 est toujours d’actualité.

Les cheptels des Fidji souffrent régulièrement de brucellose (risque lié à la consommation du lait local et des produits laitiers non pasteurisés qui peuvent transmettre cette maladie à l’homme).

 

IV. Hard power du pays :

Pouvoir militaire réel

Le budget consacré à la Défense fidjienne est de 40 millions de dollars (2002).
Fidji est forte de 3500 soldats militaires et 6000 réservistes.

La Marine de Fidji est la composante navale des Forces armées de la République des Fidji. Créée en 1975 et forte de 300 hommes opérant sur une douzaine de navires, la Marine de îles Fidji assure la surveillance et le maintien de souveraineté sur ses 1 129 km de côtes.

Poids du pays dans les institutions internationales

À la suite du coup d’État du 5 décembre 2006 de Frank Bainimarama et à la non tenue d’élections en 2009, le pays fut exclu du Commonwealth et suspendu du Forum des îles du Pacifique.

Fidji est membre de plusieurs grandes organisations internationales telles que, l’Organisation Nations Unies (ONU), Les Fidji est un membre du Groupe Asie/Pacifique sur le blanchiment de capitaux (GAP).

Au niveau régional, le Commodore a remporté un premier succès en réussissant à organiser le sommet du Groupe du Fer de Lance Mélanésien le 31 mars 2011 à Suva (GFLM, qui réunit les quatre pays mélanésiens, Papouasie-Nouvelle Guinée, Iles Salomon, Vanuatu, Fidji et le FLNKS de Nouvelle-Calédonie), organisation qui lui sert de contrepoids à son exclusion du Forum des Iles du Pacifique.

V.Soft power du pays :

Reconnaissance médiatique et culturelle

Les Fidji possèdent une reconnaissance culturelle importante du fait des us et coutumes marqués par les cérémonies dirigées par le chef du village, les fêtes et festivals (traditions accompagnées de musique), les danses et rites (marche sur le feu,…).

Vecteurs d’influences : le sport

Fidji est la patrie du rugby à 7, pays réputé pour produire le meilleur jeu au monde et terre rassemblant toute une population derrière cette cause.

ONG

Le territoire fidjien accueille de nombreuses ONG, dont notamment le Humanium est une ONG internationale de parrainage d’enfant, le Comité International de la Croix Rouge, Fiji Women’s Crisis Centre (FWCC) combattant pour le droit des femmes …

 

Conclusion

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Les Fidji sont un Etat en quête de stabilisation et d’ouverture sur l’international. Situé sur une zone géographique plutôt favorable à son expansion.

En revanche, sur le plan social, les disparités sont grandes et l’État a des difficultés à réduire le chômage, la pauvreté, puisque un tiers de la population vit sous le seuil de pauvreté selon la banque Mondiale.

Il en va de même sur le plan politique, Les Fidji, qui ont connu quatre coups d’Etat depuis 1987, souffrent d’une instabilité politique chronique due  à la spécificité de la société fidjienne. Le pays doit faire faire face aux conflits ethniques qui risquent d’ébranler le secteur touristique de façon considérable.

Enfin au niveau économique nous avons pu constater que les Fidji sont un pays en développement dont l’économie repose essentiellement sur le tourisme. Néanmoins, le gouvernement doit faire face à de nombreux défis, dont un important déficit budgétaire et un niveau d’inflation en hausse. La priorité est aux réformes structurelles destinées à favoriser la croissance.

 

VII. Webographie :

http://www.un.org/News/fr-press/docs/2013/ECOSOC6587.doc.htm

http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/iles-fidji/presentation-de-fidji/

http://www.continent-oceanien.com/iles-fidji/index.html

http://www.ac-noumea.nc/histoire-geo/spip/spip.php?article103

http://www.cri-irc.org/v4/publications/6-fidji/7-fidji-les-defis-actuels-dune-societe-en-mouvement.html  

http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMAnalyse?codeAnalyse=1379


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