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Introduction

Nous allons nous intéresser à un pays du nord de l’Afrique, plus précisément du Maghreb. Il s’agit de la Libye.

C’est un pays à l’histoire étonnante, car toutes les composantes géographiques, économiques, culturelles et climatiques ont forgé la Libye que nous connaissons aujourd’hui. Toutes ces composantes sont d’ailleurs profondément liées entre elles.

La question que nous nous sommes posée aurait pu être posée il y a plus de 2500 ans, car on observe un réel lien entre son passé et son présent.

On peut donc aujourd’hui se demander si une unité libyenne serait possible sans un système autocratique.

Par unité nous entendons un ensemble de personnes ayant un sentiment d’appartenance, un désir de se réunir. Ces personnes se sentent appartenir à une même race par son histoire, sa culture et sa langue.

L’autocratie est un système politique où un seul individu détient tous les pouvoirs. À titre d’exemple on peut citer, sans les assimiler, le Premier Empire français de Napoléon 1er ou encore la République Sociale italienne de Benito Mussolini.

 

 

I) Une nation désunie

1) Par la géographie de son territoire

 

La Libye est un pays charnière dans le sens où elle se retrouve au milieu du carrefour : la Méditerranée orientale au Nord), l’Afrique noire au Sud, le Proche-Orient à l’Est et les Pays du Maghreb à l’Ouest.

La Libye fait partie du Maghreb. Les pays limitrophes sont : à l’ouest, l’Algérie et la Tunisie, au sud le Niger et le Tchad, à l’est le Soudan et l’Egypte. La superficie correspond à plus de trois fois celle de la France.

Les frontières de la Libye sont tracées au cordeau et datent de l’indépendance en 1951. Tripoli est à la fois capitale et la première ville. Avec 1 750 000 habitants, elle rassemble le quart de la population du pays.

 

La population est composée de six millions d’habitants jeunes et citadins, principalement concentrés dans les villes. Plus de la moitié de la population a moins de 15 ans. La langue officielle est l’arabe, parlé dans tout le pays. Il existe cependant une douzaine de langues régionales, peu parlées, souvent berbères. De plus en plus de libyens parlent anglais. Au nord, les plus âgés ont conservés l’italien. Au sud, certains Touaregs parlent français.

 

Les Libyens sont musulmans, 98 % des Libyens sont des musulmans sunnites, de rite malékite.

L’Etat libyen se divise en trois régions :

  • à l’ouest, la Tripolitaine,
  • à l’est, la Cyrénaïque,
  • au sud, le Sahara libyen : le Fezzan.

 

! Le climat est de type méditerranéen sec sur la frange littorale et de type saharien hyper aride sur la majeure partie du territoire. Contrairement aux autres pays du Maghreb, le Sahara est très présent en Libye.

Il faut bien distinguer, pour comprendre, d’une part les régions littorales, de climat méditerranéen, sur une largeur de seulement quelques dizaines de km et d’autre part la majeure partie du territoire libyen caractérisée par le désert et un climat saharien.

Il existe donc une importante voie terrestre littorale, parallèle à la Méditerranée, la grande voie des migrations, des invasions, mais aussi des influences orientales comme l’Egypte. Cette route est une magnifique voie de passage et c’est notamment de là qu’a lentement émergé l’identité de ce pays.

 

La géologie nous aide aussi à comprendre la construction du pays. En surface, la Libye est marquée par une frontière climatique provoquée par la « remontée » du désert jusqu’à la Méditerranée, d’où la très nette coupure physique entre Tripolitaine et Cyrénaïque. C’est comme si le milieu naturel avait été porteur d’une division et que la présence des hommes n’avait fait qu’amplifier ce phénomène au cours des derniers millénaires. C’est ce qui marque la séparation dans le monde arabe entre pays du couchant (Maghreb) et pays du levant (Machrek).

 

 

2) Par son histoire

 

Le Maghreb se nomme aussi l’île du couchant : “Djazirat el Maghreb”. C’est une île, car elle est entourée par la Méditerranée et le Sahara. On peut même parler de plusieurs îles, car certaines parties du Maghreb sont plus ou moins isolées.

Ces îles sont devenues indispensables sur les routes maritimes, car elles servent de port d’attache ou encore de bases stratégiques. Elles sont âprement disputées par les grands empires qui ont coexisté ou se sont succédés en Méditerranée. La côte est découpée avec de nombreux abris accueillant les navigateurs venus des pays de l’Orient méditerranéens et d’Égypte.

La grande caractéristique du Maghreb est les grands apports culturels d’hommes venus des civilisations voisines. Le Maghreb est aussi une bande de terre où des gisements métallifères et des plaines cultivables sont présents sur 3 000 km de long et 200 km de large.

 

L’histoire du Maghreb est conditionnée par ses côtes, ses chaînes de montagnes, ses cours d’eau, cette avenue fertile et ce désert qu’est le Sahara. Le mot Berbère est un terme inadéquat, il est d’origine grecque et signifie « Barbaroi » ce mot vient du sémitique qui lui vient de l’arabe « brabra », qui veut dire « gens dont on ne comprend pas la langue », ou « Mélange de cris inintelligibles ».

 

Les Phéniciens, puis les puniques venus de Carthage, ont pénétré bien avant dans le Maghreb. Les grandes influences qu’a connues la Libye sont les Carthaginois, les Numides et l’Empire perse. À l’ouest aux alentours de 700 avant Jésus Christ, les Phéniciens fondèrent les premières colonies durables en Libye ; le développement de Carthage, autre comptoir phénicien, prend peu à peu le contrôle sur les autres comptoirs. On voit apparaître une civilisation originale.

 

À l’Est, les Grecs débarquèrent vers 640 avant Jésus Christ dans le golfe de Bomba, dans les terres de Cyrène. Fondée en 631, cette cité allait devenir une des plus importantes du monde grec.

Il y eut une confrontation entre ces deux civilisations, or aucune des deux parties ne l’emporta militairement. Ils ont donc décidé au premier tiers du IV siècle av. J. -C., de régler le conflit pacifiquement en organisant la célèbre course de Philènes. Deux Carthaginois partirent de Carthage et deux coureurs de Cyrène. Le point de rencontre déciderait de la frontière entre les deux cités. Ils se rencontrèrent à 50 km à l’est de Syrte, la frontière était alors tracée. La séparation entre la Tripolitaine carthaginoise, puis romaine, et la Cyrénaïque autonome ne cessa jamais. L’une des régions est culturellement latine, l’autre grecque.

 

Le nom de la Libye vient d’une tribu berbère établie en Cyrénaïque orientale au début du deuxième millénaire avant notre ère. C’est une remarquable unité ethnique et culturelle. Il s’agit de la tribu des “Libu”, située à l’Est de la Libye.

Il y a de grandes différences de langages entre les différentes tribus berbères. Il y a 61 tribus en Libye dont 4 à 5 sont majoritaires et 2 sont dominantes : les Kadhafa et les Warfala. Les empires grecs, carthaginois et romains ont été présents en Libye. Puis les Arabes conquirent le pays au 7ème siècle jusqu’au 18ème siècle. Les Italiens vinrent entre 1911 et 1943. Un chef résistant libyen s’est particulièrement illustré lors de la colonisation des Italiens : Idriss.

 

 

II) Les systèmes autocratiques en Libye

1) La monarchie d’Idris 1er

Après la seconde guerre mondiale, les Etats-Unis d’Amérique vont faire pression sur l’ONU pour permettre la création d’un état indépendant de Libye. En effet, à cette époque, la Libye est sous influence française et italienne. Les tribus de cyrénaïque acceptent la création d’un état indépendant à deux conditions :

 

  • Que la région de cyrénaïque garde une partie de son indépendance.

 

  • Que le chef de cet état indépendant soit Idris al-Sanoussi

 

Idris al-Sanussi (1889-1983) fut Emir de de Cyrénaïque et l’émir de Tripolitaine d’octobre 1946 à décembre 1951. Il est le descendant de la dynastie al-Sanoussi qui était la famille dirigeante de la confrérie religieuse Sanussia (fondée en 1837 à La Mecque). Elle s’est implant��e dans différents pays (Libye, Algérie, Tchad, Soudan et Egypte) et a accédé au trône de Libye en 1951.

 

L’Angleterre accepte ces conditions et reconnait la monarchie de Libye le 24 décembre 1951, avec à sa tête, le roi Idris 1er. Le royaume de Libye sera renversé le 1er septembre 1969 lors du coup d’état militaire dirigé par le capitaine Kadhafi. Idris 1er était en Turquie lors du coup d’état. Il essaye d’obtenir un appui de l’Angleterre pour reprendre le pouvoir, en vain. Il finira sa vie en exil en Egypte.

C’est la découverte des premiers gisements de pétrole en 1955 qui marque le règne d’Idris 1er. Ceux-ci sont découverts par des Français dans la région d’Edjeleh, à la frontière algérienne.

La production commerciale débute alors en 1959 et la Libye rejoint l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) en 1962. Quelques années plus tard, elle est le 4ème pays producteur au monde.

Dès lors, la Libye est considérée comme un pays riche, envahi par les réserves d’investissements pétroliers et sollicité par les surplus de produits manufacturés qui recherchent des consommateurs solvables. La Libye est donc entraînée dans le vaste marché international.

 

Sa balance excédentaire permet à Idris 1er de mettre en œuvre plusieurs politiques de grands travaux comme le Plan Quinquennal entre 1963 et 1968 : construction d’aéroports, rénovation des routes et des villes… La découverte du pétrole a beau avoir enrichi considérablement l’Etat, elle a aussi provoqué des tensions sociales : ces nouveaux revenus ont conduit à une forte hausse des prix et à un développement urbain mal maîtrisé avec l’apparition de bidonvilles. Les salariés du secteur pétrolier ont un niveau de vie bien supérieur à celui du reste de la population, ce qui conduit à une grève générale le 10 Septembre 1961. Le gouvernement réagit durement à ces manifestations par le biais d’arrestations et de condamnations, ce qui lui vaut des critiques de la part des sympathisants des Frères musulmans ou du nassérisme.

 

 

2)  La République Arabe Libyenne de Mouammar Kadhafi

 

Mouammar Kadhafi est né le 19 juin 1942 près de Syrte, dans une famille de bédouins du clan des Ghous, appartenant à la tribu des Kadhafa. Il grandit à Syrte et reçoit une éducation islamique « sunnite ». Il suit des cours dans le Fezzan (fief traditionnel de sa tribu). Il est admirateur d’hommes politiques tels que Charles de Gaule, Tito, Mao Zedong mais surtout Nasser. Il entre à l’école militaire de Benghazi en 1963 où il deviendra officier.

Le 1er septembre 1969, il participe au coup d’état contre la monarchie libyenne, lorsque le roi Idris 1er était absent du pays (il est le tombeur de la dynastie Senoussi). Il prend le pouvoir à seulement 27 ans au nom de la révolution du peuple et proclame la république arabe de Libye.

Durant ses 42 ans passés au pouvoir, le colonel Kadhafi appliqua une politique de terreur avec une répression systématique de ceux qu’il considère comme « ennemis de la révolution ». Ce sont des intellectuels composés de journalistes, universitaires et frères musulmans. Par exemple Ibrahim Bachari, ancien chef des services de renseignement, a eu le crâne rasé et s’est fait rétrogradé au rang de factotum, en affectation dans une guérite devant le palais présidentiel. Le journaliste, Daif al Ghazal, du quotidien gouvernemental « Al-Zahf al Akhdar » (la marche verte), a été assassiné pour avoir dénoncé la « corruption et le népotisme » de Kadhafi. Il deviendra l’ennemi de l’occident jusqu’à la fin des années 1990.

 

C’est finalement un violent blocus contre son pays (1992-1999) qui a eu raison de la résistance de Kadhafi. Il devient l’allié de l’occident en s’opposant au terrorisme, en arrêtant ses recherches sur la technologie nucléaire et en stoppant l’immigration du nord de l’Afrique vers l’Europe… La Libye est surtout devenue un contrepoids à la Russie et à l’Algérie, pour les américains, dans cette partie du monde.

 

Dès son arrivée au pouvoir, Mouammar Kadhafi entreprend une politique volontariste concernant le pétrole, ce qui lui permet d’augmenter ses revenus par huit entre 1969 et 1974. Il crée la National Oil Corporation (NOC) en 1970, société nationale qui gère l’exploitation en partenariats avec des compagnies internationales telles que l’Américain Exxon Mobil, l’Anglo-Néerlandais Shell ou le Français Total.

 

Les deux chocs pétroliers de 1973 et 1979 ont largement profité à l’économie libyenne qui a vu les prix du pétrole multipliés par quatre et par deux respectivement. Mais, suite à l’interventionnisme du régime, ces hausses ont été atténuées dans les années 1980 par les premiers plans d’austérité et la situation de pénurie.

Cette situation s’aggrave en 1992 avec l’embargo décidé par le Conseil de Sécurité de l’ONU, suite aux refus de collaborer aux enquêtes sur des attentats terroristes. A la fin de celui-ci en 1999, la Libye se réinsère dans le commerce international et connaît alors une croissance élevée. Un autre événement marquant dans le régime du Colonel Kadhafi est la création de la Grande Rivière Artificielle : il s’agit d’une canalisation souterraine géante qui traverse le pays de part en part du nord au sud sur plus de 3 000 km pour alimenter en eau les villes de la côte.

 

L’économie libyenne a donc été marquée par des hauts et des bas durant la période Kadhafi. Néanmoins, si l’on fait un bilan général à la veille des révolutions, il faut bien noter l’amélioration considérable des conditions de vie du peuple libyen :

  • le PIB par habitant de la Libye est de $ 12,300 (2012, en parité de pouvoir d’achat).
  • Les chômeurs sont payés 730 dollars par mois.
  • Pour chaque nouveau-né une allocation de 7 000 $ est versée.
  • Les nouveaux mariés reçoivent 64 000 $ pour acheter un appartement.
  • L’éducation et la santé sont gratuites.
  • L’essence est moins chère que l’eau. Un litre d’essence coûts 0,14 $.
  • Le taux d’alphabétisation est passé de 20% en 1969 à 89,2% en 2012.
  • Améliorations sensibles du statut des femmes : droit au divorce, insertion professionnelle facilitée, quasi-interdiction de la polygamie…

 

La Libye s’est donc fortement développée depuis le début du règne d’Idris 1er, tant économiquement que socialement. Les diverses actions mises en place par des leaders charismatiques comme Idris 1er et Mouammar Kadhafi lui ont prodigué une place de choix dans le commerce international jusqu’à l’insurrection armée de 2011.

 

III) La Libye depuis la chute de Kadhafi

1) La destitution de Kadhafi et le début de la guerre civile

 

La révolution libyenne qui a été très médiatisée était un conflit armé qui venait d’un mouvement de contestation populaire qui s’est déroulé entre le 15 février 2011 et le 23 octobre 2011 et qui a fait plus de 50 000 morts. Les contestations étaient sociales, politiques, ils réclamaient plus de libertés et de démocratie, un meilleur respect des droits de l’homme, une meilleure répartition des richesses et l’arrêt de corruption au sein de l’Etat.

Les premiers mouvements ont eu lieu dans plusieurs villes de la région cyrénaïque du pays (donc à l’est), et ensuite, se sont étendus dans toutes les grandes villes du pays pour atteindre Tripoli, la capitale.

 

Les répressions des opposants deviennent violentes et sanglantes. Les manifestations se transforment alors en révolte armée. Les insurgés forment un Conseil National de Transition (CNT) pour diriger le pays. Il est composé des milices populaires (insurgés), de soldats et de policiers mutinés, de diverses tribus et des Touaregs. Les troupes de Kadhafi reprennent malgré tout du terrain face aux insurgés, ce qui entraîne une intervention internationale. L’Otan se réuni et la France, Les Royaume-Unis, les Etats-Unis, la Turquie, la Belgique, le Canada et l’Italie se mettent d’accord pour rentrer en guerre afin d’affaiblir Kadhafi et permettre la victoire des insurgés.

 

En effet, en 2012 l’élection du Congrès général national (qui est l’évolution donc du Conseil national de transition) est la première élection démocratique en Libye. Malheureusement les tensions et les conflits internes sont encore très vifs. L’expérience électorale après 42 ans de dictature est inexistante. Et de plus lors du déroulement du scrutin, un hélicoptère transportant du matériel électoral dans l’est de la Libye est attaqué. Plusieurs bureaux de vote sont restés clos.

 

Au final ce sont les libéraux qui ont remporté les élections face aux islamistes. Aujourd’hui, la situation reste toujours aussi instable entre les différentes tribus libyennes.

 

2) L’attentat de Benghazi

 

Le 11 septembre 2012, l’ambassade de Benghazi est attaquée. Christopher Stevens ainsi que 3 agents de la CIA meurent. La première piste évoquée est Al Qaïda, l’organisation terroriste harcèle continuellement les intérêts occidentaux de par le monde. La deuxième piste est que cet attentat est une vengeance contre la diffusion du film “L’innocence des musulmans, pamphlet anti-islam produit sur le sol américain.

 

Or il est intéressant de savoir que l’ambassadeur américain Christopher Stevens a soutenu les insurgés contre Kadhafi, il était très apprécié en Libye. Et avant l’attentat, la presse a révélé que deux douzaines d’agents de la CIA travaillaient avec l’ambassadeur sous couverture diplomatique. À partir de ces nouvelles informations d’autres pistes sont évoquées, l’évènement est trop récent pour avoir le recul de connaître la pertinence de chacune d’entre elles.

 

  • Ces agents avaient sûrement pour mission de freiner les infiltrations d’extrémistes en Libye afin de ne pas faire de ce pays un nouvel Irak.
  • Ces agents avaient la tâche de repérer les armes des armées de Kadhafi afin qu’elles ne tombent pas dans les mains de terroristes.
  • Ces agents pouvaient aussi avoir eu l’ordre d’envoyer des armes aux rebelles syriens.
  • Et enfin cet attentat a sûrement servi à empêcher l’instauration progressive de la démocratie en Libye. Il serait alors le fait d’extrémistes qui ne souhaitent pas que les intérêts soient perturbés par la démocratie.

 

3) La déclaration d’indépendance de la Cyrénaïque

 

Le 1er Juin 2013, le président du conseil de cyrénaïque, Ahmed Zubair al Senussi, a déclaré : « La cyrénaïque est un territoire fédéral dans le cadre de l’Etat libyen, qui commencera à gérer ses propres affaires à compter du samedi 1er juin… ».

 

Deux semaines plus tôt, près de trois mille représentants des communautés qui composent l’Est de la Libye se sont réunis pour décider et proclamer l’indépendance de la Cyrénaïque. La principale raison de ce choix est la mise en cause d’incapacité du gouvernement à prendre des « mesures décisives » pour le pays. Le but de cette déclaration est « d’assurer une gestion des affaires de la région, en attendant que le pays se pacifie ».

 

La position de ce gouvernement fédéraliste, par rapport à la politique extérieure de la Libye reste la même. Ils continueront la lutte contre le terrorisme, la drogue et l’immigration. Leur volonté serait de créer un état fédéral pour décentraliser le pouvoir qui est rassemblé dans les grandes villes et particulièrement dans la capitale Tripoli. Mais cette volonté n’est pas la même du côté du gouvernement. En effet le CGN s’est penché sur la question et a prévu de publier un communiqué condamnant cette déclaration.

 

 

 

Conclusion

A travers ce document, nous avons pu constater à quel point la Libye est un pays complexe, notamment par sa géographie ou son histoire.

Les différents dirigeants libyens tels qu’Idriss 1er ou Mouammar Kadhafi ont tenté de créer une nation soudée malgré les divergences des tribus, parfois même en utilisant la méthode forte. Pourtant, la guerre civile a éclaté en Février 2011, renversant le Colonel Kadhafi et laissant le pays dans une situation des plus instables. Le seul aspect qui empêche la Libye d’imploser est le pétrole, la première ressource du pays qui lui assure une place dans l’économie internationale.

Pourtant, depuis mi-août, les exploitations pétrolières sont au point mort, du fait d’un blocage des terminaux par des hommes armés. La Libye n’exporte alors plus que 50% de ses capacités. La majorité de la population étant salariée de la fonction publique, le gouvernement nécessite plus que tout cette rente pétrolière, ou la situation économique du pays pourrait aussi en pâtir. Certains songent même à reconsidérer l’adjectif « riche » pour qualifier la Libye.

 

Bibliographie

Ouvrages

  •  La Libye : A la découverte d’un pays : Tome 1 Identité libyenne : Edition L’Harmattan
  • Le Guide de la Libye : Véronique et François Sarano : Edition La Manufacture
  •  Kadhafi Portrait total. Entre intervention militaire et insurrection populaire : René Naba, 2011, Edition Golias
  • La LIBYE, Pierre Pinta, Editions Karthala, 2006
  •  Que sais-je, LA LIBYE, François Burgat et André Laronde, Editions Presses Universitaires de France (PUF), 2003
  • Les berbères « Que sais-je ? », Jean Servier, Edition PUF
  • Découverte Libye, Guides Olizane
  • Au cœur de la Libye de Kadhafi, de Patrick Haimzadeh, Edition JC Lattès

 

Sites web

 

« Le Pétrole et l’Economie libyenne » : http://aan.mmsh.univ-aix.fr/Pdf/AAN-1966-05_03.pdf

Libya : Facts and Analysis http://left.ru/2011/2/shelestiuk204.phtml

Libye : Avancées sociales, régression politique, dissension en perspective http://www.cetri.be/spip.php?article1470

Libye : situation économique et financière  http://www.tresor.economie.gouv.fr/File/389684

Attentat de Benghazi : l’Amérique s’interroge sur les activités de la CIA http://www.lefigaro.fr/international/2013/05/20/01003-20130520ARTFIG00373-attentat-de-benghazi-l-amerique-s-interroge-sur-les-activites-de-la-cia.php

Vidéos

Libye : avancées socio-économiques et régression… : http://www.youtube.com/watch?v=p5pAVIQg7xM


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