Quel avenir pour la marine française?

Aujourd’hui la France dispose de la 5ème flotte militaire en termes de tonnage. Certes elle n’a plus la place qu’elle a eu dans son histoire, mais elle est encore respectée et admirée.

Une mission déterminante et nécessaire 

« À l’ère de la mondialisation, les notions de sécurité et de conflits ont évolué. Ce constat impose des réorientations stratégiques dans l’utilisation des moyens de défense au sein et à l’extérieur de notre pays. Dans ce cadre, le rôle du ministère de la Défense est d’assurer la protection du territoire, de la population et des intérêts français. Il répond aussi à d’autres missions dans le cadre des accords et traités internationaux  (OTAN) ou régionaux. » Site de la Marine Nationale

Certains affirment que la Marine a perdu son allure. Elle ne servirait plus qu’à accompagner les visites officielles, à faire des représentations et faire croire à l’opinion publique qu’elle a toujours un poids créateur de valeur pour notre nation. Dans les faits, la marine nationale à aujourd’hui de multiples missions, toutes plus ou moins essentielles à la sécurité du territoire. La marine a tout d’abord un rôle prédominant de dissuasion. Elle possède à ce titre 4 Sous Marins Nucléaire Lanceurs d’Engins. Ces navires sillonnent les océans et peuvent à n’importe quel moment toucher n’importe quel pays avec des missiles à tête nucléaire. Les commandants de ses navires ont l’ordre qu’en cas d’attaque, ils répondent à la hauteur de l’attaque. Aucun chef d’Etat ne peut nous attaquer sans subir des répercutions destructrices pour son pays. Ces SNLE sont la garantie d’une sécurité durable. D’autre part, elle a un rôle non plus de protection des frontières mais de protection des populations et des intérêts français et ce en raison du développement de vulnérabilités classiques ou nouvelles : menaces militaires (intrusion, espionnage, etc.), écologiques (pollutions, destructions de patrimoine marin), économiques (pêche abusive, pillage de ressources océaniques), historiques (explosifs oubliés des conflits passés), auquel il convient d’ajouter l’assistance et le sauvetage en mer. Elle a récemment développé, suite aux attentats du 11 septembre et à la prolifération des menaces le concept de sauvegarde maritime. Il correspond à la sécurité des mers (lutte contre les trafics illicites, immigration clandestine, piraterie maritime..) et la sûreté maritime et portuaire (système de surveillance et d’intervention, dense le long des côtes, étendu et ponctuel au large, en vue de se prémunir ou de traiter les menaces propres à la mer ou venues de la mer). Elle a aussi un rôle de transport de troupes, de matériels, de vivres soit « être en mesure d’envoyer nos unités de combat à plusieurs milliers de kilomètres dans des délais brefs et en sécurité en vue d’engager toutes sortes d’actions militaires : mener des opérations de combat classiques, aéronavales ou aéroterrestres, libérer des otages ou poursuivre des auteurs d’actes de terrorisme ; évacuer des ressortissants dans un environnement hostile ; assurer le maintien de la paix dans un cadre multinational. » L’ennemi potentiel ou avéré de la France n’est plus clairement identifié comme c’était le cas traditionnellement. La marine à un rôle de collecte  et de sélection d’information en vue d’anticiper des conflits. Bref, il serait extrêmement réducteur d’affirmer que la Royale n’as plus qu’un rôle représentatif. Son action tend même à s’étendre.

La Marine, porteuse de projets politiques 

En effet, selon le Livre blanc sur la Défense et la sécurité nationale, plusieurs évolutions sont souhaitées :
–    Une armée non plus étatique mais régional : le déploiement de l’armée au niveau européen.
–        Une participation active dans l’OTAN
–        Développement de la force aéronavale

Ce livre blanc confirme le rôle stratégique de la Marine nationale. La loi de Programmation militaires (LPM) pour 2009-2015 accorde une place prépondérante à l’investissement maritime. Le budget d’équipement passera de 15,2 milliards d’euros en 2008 à 18 milliards d’euros en moyenne par an pour la période 2009-2020. Les investissements futurs suivent cette logique de développement :
–        Construction de Frégates européennes multi-missions
–        Renforcement de la Force Océanique Stratégique (FOST).
Les 4 SNLE français seront équipés à partir de 2010 de missiles intercontinentaux M51 équipés de têtes nucléaires TN75 (jusqu’à 6 par missile) et dont la portée est donnée à 9000 kilomètres. Ces têtes seront remplacées à partir de 2015 par les têtes nucléaires océaniques (TNO) adaptées à de plus longues portées. Renouvellement des Sous marins Nucléaire d’Attaque (SNA) de type « rubis » en type « Barracuda ».
–        mise en service du Rafale et de missiles air-sol moyenne portée améliorés (ASMPA) équipés d’une nouvelle tête nucléaire aéroportée (TNA).

A terme il est prévu la construction d’un 2ème porte avion en collaboration avec la Royal Navy. La marine serait l’élément moteur de la constitution d’une armée européenne. Il est toutefois amusant de voir qu’aujourd’hui nous envisageons de fusionner la Royale et la Royal Navy, ces 2 marines historiquement ennemies.

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