Journée des Droits de l’Homme : les Nations Unies rendent hommage au militantisme et à la Déclaration de Vienne

Commémoration des 20 ans du Bureau des Nations Unies pour les Droits de l'Homme)
Commémoration des 20 ans du Bureau des Nations Unies pour les Droits de l’Homme)

Cet article est un communiqué officiel des Nations Unies publié le 10 décembre 2013 à l’occasion du 20ème anniversaire de la Déclaration et du Plan d’action de Vienne (1993). Cette déclaration est divisée en deux volets. L’un portant sur les fondamentaux des Droits de l’Homme, l’autre portant sur les droits et la structure même des Nations Unies. L’ONU recommande à la suite de cette déclaration, que les Etats Membres élaborent un plan d’action national, détaillant les étapes qu’ils comptent suivre pour améliorer le respect et l’application de ces droits pour leurs populations.
A cette occasion, est célébrée partout dans le monde la création du Bureau des Nations Unies pour les Droits de l’Homme. A travers cette publication, nous avons un panorama non exhaustif des domaines d’intervention de l’ONU depuis sa création. Cette organisation recense aujourd’hui 193 pays membres dont le dernier est le Soudan du Sud depuis le 14 juillet 2011, soit 5 jours après son indépendance. L’ONU œuvre, comme nous le voyons dans cet article, à promouvoir et défendre les droits de chaque Homme sur la planète en luttant contre tout ce qui peut violer leur dignité et leur liberté. L’organisation sait reconnaitre le rôle de tous les acteurs, et estimer la valeur de leur travail, comme celui de Mandela.

– Traduction française à partir de la version originale, en anglais –

Journée des Droits de l’Homme : les Nations Unies rendent hommage au militantisme et à la Déclaration de Vienne

Honorer l’activisme pour les droits de l’Homme, y compris l’héritage de Nelson Mandela : les hauts fonctionnaires des Nations Unies marquent aujourd’hui la Journée des Droits de l’Homme en appelant à une plus grande volonté politique et de plus importantes ressources, pour appliquer les lois et les standards destinés à promouvoir et protéger les droits et la dignité de tous les peuples.
« Promouvoir les Droits de l’Homme est une des raisons d’être des Nations Unies, et l’Organisation a toujours mené cette mission à bien depuis sa création », a déclaré le Secrétaire Général Ban Ki-Moon dans son discours pour cette Journée. « A l’avenir comme aujourd’hui, la clef du succès reste la volonté politique des Etats Membres ». Il ajoute que ceux-ci ont le devoir fondamental de protéger les Droits de l’Homme, de prévenir les violations à l’échelle nationale, ainsi que d’intervenir quand d’autres Etats n’arrivent pas à tenir leurs engagements. « Ce n’est pas toujours facile », observe Ban Ki-Moon, ajoutant que sur les 20 dernières années, le monde a été témoin de génocides, et de beaucoup d’autres violations épouvantables, à grande échelle, du droit international humanitaire et des Droits de l’Homme.

Le thème de cette année est “20 ans à Œuvrer pour Vos Droits », célébrant le 20ème anniversaire de la Déclaration de Vienne et du Plan d’Action, adoptés à la Conférence Mondial des Droits de l’Homme, tenue dans la capitale autrichienne en 1993. Celle-ci a cristallisé le principe de l’universalité des Droits de l’Homme et l’engagement des Etats à les promouvoir et les défendre, pour les tous les peuples -indépendamment des systèmes nationaux politiques, économiques et culturels.

« La Déclaration de Vienne doit être considérée comme la base directrice d’un fabuleux projet qui demeure toujours en construction », affirme le Haut Commissionnaire des Nations Unies pour les Droits de l’Homme Navi Pillay, soulignant également que cette déclaration a ouvert la voie à la création de son bureau connu sous l’acronyme OHCHR (Office of the High Commissioner for Human Rights). Elle insiste sur l’importance des nouvelles technologies qui impactent la façon dont le travail est effectué en lien avec les Droits de l’Homme. Elles facilitent aussi leurs violations, reconnait la fonctionnaire des N.U., notant que l’usage des systèmes de surveillance de masse et de sauvegarde de données, autant que l’usage de systèmes d’armes autonomes communément appelés « robots tueurs », posent de profonds problèmes éthiques et légaux. Navi Pillay résume le fait qu’à l’échelle internationale, il y a encore une énorme quantité de travail à réaliser « pour que les Droits de l’Homme ne soient plus d’abstraites promesses mais de réelles améliorations dans la vie quotidienne », plus particulièrement parmi des groupes marginaux ou exclus.
Dans le cadre des événements marquants de cette journée, l’OHCHR honorera six lauréats du Prix des Droits de l’Homme 2013, une récompense décernée aux individus et aux organisations en reconnaissance de leurs réalisations exceptionnelles en matière des Droits de l’Homme.

Les gagnants de cette année sont :

      • Biram Dah Abeid, fils d’esclaves affranchis, ayant œuvré pour l’éradication de cette pratique

 

      • la kosovare Hiljmnijeta Apuk, une militante des droits des peuples ayant une croissance réduite et disproportionnelle

 

      • la finlandaise Liisa Kauppinen, Présidente émérite de la Fédération Mondiale des Sourds

 

      • Khadija Ryadi, ancienne Présidente de l’Association Marocaine des Droits de l’Homme

 

      • la Cour Suprême de Justice du Mexique (Tribunal Constitutionnel)
      • Malala Yousafzai, élève pakistanaise sur qui les Talibans ont tiré, et qui prône le droit à l’éducation

Parmi les anciens récompensés figure Nelson Mandela, qui a été salué dans le discours des officiels de l’ONU, et dont l’héritage est honoré aujourd’hui lors du service commémoratif tenu à Johanesbourg, où seront présents M. Ban et plus de 90 Chefs d’Etats et de Gouvernements.
Le travail de Mandela et l’esprit de la Journée des Droits de l’Homme ont aussi été célébrés au Soudan du Sud, où Hilde Johnson, chef de la mission des Nations Unies de maintien de la paix sur place, a fait le parallèle entre les combats menés contre l’Apartheid en Afrique du Sud, and les conflits politiques au Sud-Soudan, incluant le référendum de 2011 sur la question de l’indépendance de la région vis-à-vis du Soudan. « Madiba a reconstruit une nation, une nouvelle Afrique du Sud, et il s’est assuré qu’elle serait bâtie sur le respect de la dignité humaine et des droits de l’Homme », a déclaré Hilde Johnson, en témoignant à Mandela une distinction toute particulière. « Que vos droits se fondent sur ces principes – pour tous-, soyez la plus importante des pierres fondatrices ».

La demande des hommes et des femmes la plus répandue est certainement l’opportunité de pouvoir travailler en toute dignité, selon l’Organisation Internationale du travail. Quelques 20,9 millions de personnes ont été soumises au travail forcé durant la période 2002-2011, et l’on recense encore 168 millions d’enfants subissant le même sort, selon les chiffres des Nations Unies. En plus de cela, 870 millions de travailleurs et leurs familles vivent dans la pauvreté sous le seuil de 2$ par jour, dont 400 millions dans une pauvreté extrême. « Un travail décent, avec les droits et principes qu’il incombe, est une voie durable pour sortir de la pauvreté », selon Guy Ryder, directeur général de l’O.I.T. « La création de postes décents est, et demeurera, l’une des plus grandes priorités de développement à l’échelle mondiale ». Le bureau des Nations Unies met en avant le fait que le droit de travailler est un droit humain fondamental, et que son déni met en danger des vies, la liberté, la dignité humaine, la sécurité et la santé des travailleurs ou bien même encore maintient des foyers dans des conditions de pauvreté extrêmes.

La santé et les Droits de l’Homme sont intimement liés, a affirmé Michel Sidibé, le Chef Exécutif d’ONUSIDA, dans son message, en soulignant les luttes de certaines populations contre le VIH et le SIDA.
« Nous avons besoin de protéger et de respecter le droit humanitaire et d’être suffisamment courageux pour affronter les erreurs de la société » dit-il. « Comment le monde peut-il accepter que des personnes aient accès à la sécurité et aux services alors que d’autres en sont exclus à cause de leur statut social et juridique, leur revenu, ou bien même leur orientation sexuelle ? » « Tout le monde a la même valeur, la même dignité, et tout le monde mérite le droit à la santé et à la vie » ajoute Sidibé, précisant que l’éradication du virus du SIDA est une question de droit humanitaire.
La Journée des Droits de l’Homme ne permet pas l’aboutissement de la compagne mondiale « 16 jours d’activisme contre la violence faite aux femmes », qui commence chaque année lors de la « Journée Internationale contre la violence faite aux femmes » le 25 novembre. « La responsabilité, le renforcement du pouvoir des femmes, et les mutations sociétales sont des facteurs clefs pour défier la norme de l’impunité et le manque de réponses durables et pertinentes contre les actes de violence à leur encontre », affirme Rashida Manjoo, Rapporteur Spéciale sur la violence contre les femmes. Dans son discours, elle implore les gouvernements d’intervenir pour empêcher et répondre à ce type de violence, en disant que l’échec des Etats à répondre de manière efficace à de tels traitements infligés aux femmes et jeunes filles, constitue par ailleurs une autre forme de violence contre elles.
Dans son discours en cette journée, la Cour Pénale Internationale a exprimé sa plus profonde sympathie à tous les peuples dont les droits humains fondamentaux ont été violés, et particulièrement à ceux situés en zones de conflits. La CPI ajoute que pour la première fois dans l’Histoire, les victimes peuvent désormais participer activement dans les procédures judiciaires devant le Tribunal, et demander réparations.

La Journée des Droits de l’Homme découle de l’adoption, par l’Assemblée Générale, de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme le 10 décembre 1948. Cette déclaration établit une large série de libertés et de Droits de l’Homme fondamentaux auxquels ont droit tous les hommes et les femmes du monde entier sans exception. Parmi les célébrations tenues dans le monde en cette journée, l’UNESCO organise un événement culturel à Paris, proposant des musiques traditionnelles, du jazz, des tango et autres danses. « Pour assurer la liberté et la dignité dans les droits de chaque homme et de chaque femme, nous nous devons de tout faire pour aider les pays à atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement d’ici 2015 » a déclaré le Directeur Général de l’UNESCO Irina Bokova en référence aux 8 objectifs anti-pauvreté universellement adoptés.

Au siège de l’ONU à New-York, la légende du Tennis Martina Navratilova and le joueur professionnel de basket de NBA Jason Collins prennent part à une manifestation spéciale, intitulée « Le sport fait son coming-out contre l’homophobie ». Dans le même temps à Oslo, en Norvège, l’Organisation pour l’Interdiction des Armes Chimiques recevra le Prix Nobel de la Paix pour « ses efforts considérables en vue d’éradiquer les armes chimiques ».

Source : http://www.un.org/apps/news/story.asp?NewsID=46702&Cr=human+rights&Cr1=#.Uq8kevTuJIE

En conclusion :
Ce communiqué officiel des Nations Unies aborde plusieurs thèmes très importants à l’échelle mondiale pour tous les Hommes. En passant par le sujet de la pauvreté, de la violence, de la discrimination ou encore de l’exploitation au travail – en citant l’œuvre de Mandela suite à sa tragique disparition – nous pouvons nous rendre compte des tensions historiquement établies entre les différentes nations au sein même de l’ONU (Soudan et Soudan du Sud), et dans le monde. Nous nous rendons compte que depuis la création de l’ONU en 1945, beaucoup de travail a été fourni mais qu’à l’heure actuelle il reste encore de nombreux efforts à fournir pour garantir l’équité entre les peuples et pour assurer le respect des Droits de l’Homme. De nombreux acteurs sont mobilisés outre les chefs d’Etats ou de gouvernements. Les organisations non-gouvernementales, des sportifs de grande notoriété, des activistes ayant subi des persécutions, etc. Cela nous donne à réfléchir sur la réelle influence des Nations Unies dans le monde et à son pouvoir d’intervention dans les pays qui échouent à protéger leurs peuples.

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